Kenya: Les prisons, « des zones à haut risque de transmission du Covid-19 »

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Les centres pénitentiaires « constituent des zones à haut risque de transmission du Coronavirus », a souligné mardi le ministère kényan de la Santé qui avance avoir pris des mesures, en partenariat avec les gouvernements des comtés, pour renforcer la capacité des prisons à lutter contre la propagation du virus.

« Nous sommes préoccupés par l’environnement carcéral. C’est l’un des environnements à haut risque de transmission de virus que nous avons identifiés et que nous surveillons attentivement. Nous y effectuons des tests ciblés », a déclaré le secrétaire général du ministère kényan de la santé, Rashid Aman, après que certains détenus de la prison de la zone industrielle aient été testés positifs au Covid-19.

Jusqu’à présent, les établissements de santé du département des prisons ont reçu un équipement de protection individuelle, du matériel d’échantillonnage et leur personnel a été également formé à l’échantillonnage de certains détenus, a-t-il assuré.

« Nous collaborons avec le Département des prisons et les autorités du comté pour surveiller et tester ces prisonniers, puis prendre les mesures nécessaires pour garantir qu’il n’y ait pas de propagation de virus », a déclaré Aman.

Selon les données du ministère de l’Intérieur, la population carcérale est passée de 54.000 personnes après que le gouvernement ait libéré quelque 7.000 détenus poursuivis pour des délits mineurs, afin de freiner la propagation du virus par la décongestion.

Au moins 219 membres du personnel pénitentiaire ont été testés depuis le début de l’exercice la semaine dernière, souligne-t-on de même source.

Alors que le Kenya entame son troisième mois depuis la confirmation du premier cas positif, le 13 mars, le nombre de cas positifs dans le pays a atteint 715 après que 15 autres cas aient été confirmés mardi, rappelle-t-on.