Près d’un mois après les manifestations antigouvernementales meurtrières qui ont secoué la capitale kenyane, l’éminent militant des droits de l’homme Boniface Mwangi fait face à des accusations liées au terrorisme pour son rôle présumé dans les manifestations.
Mwangi a été arrêté en lien avec les manifestations du 25 juin, qui ont fait 19 morts. La police l’accuse d’avoir facilité des actes de terrorisme pendant les troubles, qui ont éclaté suite à la colère croissante de la population face aux difficultés économiques et au manque de responsabilité du gouvernement.
Les autorités affirment avoir saisi des grenades lacrymogènes inutilisées et une cartouche d’arme à feu à blanc lors d’une perquisition au bureau de M. Mwangi à Nairobi. Il devrait également être inculpé pour possession illégale de munitions. D’autres objets, notamment des ordinateurs portables, des téléphones et des carnets, auraient été confisqués à son domicile et à son bureau.
Lire aussi : Cameroun: Maurice Kamto, candidat à la présidentielle de 2025
Mwangi est un militant de longue date et une figure emblématique de la société civile kenyane. Il a déjà été victime d’arrestations, de menaces et d’intimidations en raison de ses prises de position fermes contre les violences policières, la corruption et l’impunité.
Les manifestations de juin ont été déclenchées par la mort du blogueur politique Albert Ojwang lors de sa garde à vue. Sa mort a constitué un point de ralliement pour les manifestants, mettant en lumière la frustration générale face à la hausse du coût de la vie et aux méthodes policières agressives.
Agences,