Kenya: La croissance ralentie par la sécheresse et la crise russo-ukrainienne

Banque mondiale

La croissance économique du Kenya devrait être ralentie en 2022 par les effets de la crise russo-ukrainienne et la grave sécheresse qui ravage certaines régions du pays, a indiqué la Banque mondiale.

L’économie kényane est vulnérable aux chocs des prix des produits de base résultant de la crise russo-ukrainienne, notamment par le biais des importations de carburant, d’engrais, de blé et d’autres produits alimentaires, a expliqué l’institution financière dans un nouveau rapport publié mardi.

« La hausse des prix mondiaux des produits du blé et des engrais est susceptible d’avoir des effets négatifs sur l’inflation, la productivité agricole et la sécurité alimentaire », selon la 25ème édition du Kenya Economic Update (KEU) de la Banque mondiale.

Elle prévoit, en outre, que le produit intérieur brut (PIB) augmentera de 5,5% en 2022, contre une expansion de 7,5% en 2021, notant que l’un des principaux risques pour les perspectives est une nouvelle aggravation de la sécheresse actuelle, qui a un effet dévastateur sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans les régions touchées.

Le rapport montre également que la forte hausse des prix mondiaux de l’énergie résultant de la crise russo-ukrainienne augmente considérablement les coûts annuels d’importation du Kenya, aggrave l’inflation et pourrait compromettre les efforts d’assainissement budgétaire.

Si l’économie kényane a bien résisté, les multiples chocs récents montrent qu’il est urgent d’améliorer les mécanismes de protection sociale pour protéger les ménages les plus vulnérables, a averti le directeur national de la Banque mondiale pour le Kenya, Keith Hansen.

Avec MAP