Kenya Airways entame des pourparlers avec les actionnaires minoritaires en prévision de sa nationalisation

Kenya Airways

Kenya Airways (KQ) et le Trésor national ont entamé des pourparlers avec les actionnaires minoritaires en prévision de la nationalisation de la compagnie aérienne, actuellement en difficultés financières.

Les actionnaires qui sont en pourparlers avec KQ incluent la compagnie aérienne néerlandaise KLM et les banques, qui discutent d’un plan de rachat de leurs participations alors que le processus de nationalisation prend forme après l’adoption du projet de loi y afférant par le parlement.

Le président du conseil d’administration de la compagnie aérienne, Michael Joseph, a déclaré que les pourparlers sur le retour des actions au gouvernement avaient déjà commencé et que des discussions étaient en cours avec toutes les parties concernées.

«Nous discutons avec des actionnaires minoritaires, notamment des banques, pour déterminer comment les retirer de l’actionnariat actuel», a-t-il déclaré.

M. Joseph a aussi indiqué que des pourparlers sont aussi engagés avec des actionnaires individuels et que les deux parties s’attellent à évaluer les actions, soulignant qu’elles seront rachetées une fois l’évaluation achevée.

«Les cours des actions ne reflètent pas fidèlement la valeur. Nous procédons actuellement à leur évaluation », a-t-il déclaré.

Le 23 juillet dernier, le Parlement kényan avait voté en faveur de la nationalisation de Kenya Airways, la compagnie aérienne déficitaire détenue à 48,9% par l’État et à 7,8 % par Air France-KLM. Privatisée il y a vingt-trois ans, la compagnie était fortement endettée depuis 2014.

L’échec de son expansion et l’effondrement du trafic aérien ont forcé Kenya Airways à restructurer sa dette de 2 milliards de dollars en 2017. Pour autant, celle-ci a encore besoin de liquidités pour développer sa flotte et ses lignes dans un contexte de concurrence croissante.