Interdiction du commerce de l’ivoire: Le Zimbabwe menace de se retirer de la CITES

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Le Zimbabwe a menacé, mardi, de se retirer de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), s’il n’est pas autorisé à vendre une partie de son stock d’ivoire.

«Le Zimbabwe participerait en novembre prochain à la réunion de la Cites, le traité international visant à protéger les espèces menacées, pour présenter une position ferme et il est prêt à défendre cette position, même en dehors de cette convention», a indiqué le ministre de l’Environnement, Mangaliso Ndlovu, dans des déclarations aux médias.

Le pays dispose de plus de 130 tonnes d’ivoire stockées dans des coffres-forts de haute sécurité qui pourraient aider à financer la conservation de la faune, a-t-il dit, précisant que ces stocks valaient environ 600 millions de dollars.

Le ministre a de même souligné qu’une interdiction du commerce de l’ivoire et la vente d’éléphants vivants à des acheteurs internationaux a laissé au pays des choix limités.

L’autorité nationale de la faune du Zimbabwe a déclaré que le nombre croissant d’éléphants dans le pays alimentait le conflit entre l’homme et la faune, précisant que 24 personnes auraient été tuées l’année dernière par des éléphants.

Le directeur général de Zimparks, M. Filton Mangwanya, avait auparavant souligné que la population d’éléphants du Zimbabwe a grimpé à plus de 84.000, dépassant la capacité de charge de 50.000, ce qui exerce une pression sur l’autorité nationale de la faune.

« Puisque nous ne pouvons pas vendre nos éléphants en raison des restrictions de la CITES, la population d’éléphants a grimpé à plus de 84.000 et pourtant nous avons une capacité de charge de seulement 50.000 », a-t-il déclaré.

Avec MAP