L’archipel des Bijagos, situé au large de la Guinée-Bissau, vient d’être déclaré, dimanche, patrimoine mondial de l’humanité, au terme d’un vote à l’occasion de la 47ème session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO réuni depuis plusieurs jours à Paris.
« Le site abrite une riche biodiversité, notamment la tortue verte et la tortue luth, toutes deux menacées d’extinction, des lamantins, des dauphins, ainsi que plus de 870 mille oiseaux côtiers migrateurs », selon le porte-parole de l’UNESCO, cité par des médias.
Et la même source de poursuivre que dans cet archipel situé dans l’océan Atlantique, l’îlot de Poilão est ainsi l’un des principaux lieux de nidification de tortues marines à travers le monde.
Ce Site a été désigné depuis 1996, Réserve de biosphère de l’UNESCO, et son inscription vient donc, renforcer sa protection et son inclusion dans un réseau mondial encore plus vaste de sites protégés par l’UNESCO, a-t-il relevé.
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« Il s’agit du seul, et l’un des rares au monde, archipel deltaïque actif de la côte Atlantique africaine », a-t-il dit.
Dans une déclaration à la presse à cette occasion, la Directrice Générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, s’est dite « très heureuse » de l’inscription du site des « écosystèmes côtiers et marins de l’Archipel des Bijagós – Omatí Minh », « deux ans après une visite inoubliable » dans ce site « où les communautés locales portent des traditions bien vivantes ».
Pour sa part, Viriato Luis Cassama, ministre Bissau-guinéen de l’Environnement, de la Biodiversité et de l’Action climatique, a fait part de « l’émotion profonde » de son pays après la consécration de cet archipel patrimoine mondial de l’humanité.
« Ce moment marque l’aboutissement de plus de dix ans d’effort collectif, de dialogue et de partage de la conviction que ce site extraordinaire et unique mérite d’être reconnu, protégé et célébré par toute l’humanité », s’est-il réjoui.
Cet archipel qui recèle d’importants écosystèmes côtiers et marins, se distingue également par des mangroves, des vasières et des zones intertidales « fondamentales pour la vie marine », outre le fait qu’il abrite des espèces de plantes rares et des regroupements d’oiseaux.
Composé de 88 îles et îlots, dont seulement une vingtaine sont habités de manière permanente, cet archipel s’étend sur une superficie totale de plus de 10.000 km2, dont 1.600 km2 de zones intertidales (bancs de sable et vasière).
