Le président ghanéen, John Dramani Mahama, a annoncé le 31 mai le lancement d’une campagne nationale d’industrialisation destinée à accélérer la croissance économique et le développement du pays. Cette déclaration a été faite à Sunyani, dans la région du Bono, lors d’une tournée de remerciements.
En effet, selon des propos rapportés par la Ghana News Agency, cette initiative s’inscrit dans la politique économique baptisée « 24-Hour Economy Policy », portée par le gouvernement. Elle vise à créer des emplois et à stimuler la croissance des entreprises locales, en misant sur un secteur manufacturier et agroalimentaire robuste, moteur de renforcement de l’économie nationale.
Lors de cette « thank you tour », le président Mahama a particulièrement mis en lumière le potentiel agricole de la région du Bono, qu’il a qualifiée de « cœur de la production de cajou au Ghana ». Il a insisté sur le fait que la culture de cajou ne se limite pas à une activité commerciale, mais représente une véritable source de subsistance pour de nombreux foyers ruraux.
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Le président ghanéen a conclu en soulignant que ces mesures s’inscrivent dans une vision plus large visant à transformer en profondeur le secteur agricole, améliorer les conditions de vie en milieu rural et bâtir des économies locales résilientes, capables de soutenir durablement le développement du Ghana.
Selon les médias, au troisième trimestre de 2024, le secteur industriel ghanéen a enregistré une croissance de 8,9 %, principalement portée par le sous-secteur des mines et carrières (+17,1 %), suivi de la construction (+10,3 %). Le pétrole, le gaz et l’industrie manufacturière ont également contribué à cette dynamique. Par ailleurs, les secteurs de l’industrie et de l’agriculture devraient représenter respectivement les deuxième et troisième contributeurs les plus importants à la croissance du PIB entre 2022 et 2025.
Le Ghana s’engage dans une transformation profonde de son modèle économique, en rompant avec une dépendance historique à l’exportation de matières premières telles que l’or, le cacao ou le pétrole brut. L’objectif est clair : bâtir une économie à forte valeur ajoutée, fondée sur l’industrialisation comme moteur de croissance. Ce virage stratégique vise à générer des emplois durables, à combattre la pauvreté et à rééquilibrer la balance commerciale. En mettant l’accent sur les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et du développement social, le pays ambitionne de construire une économie plus résiliente, inclusive et ancrée dans les dynamiques régionales.