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Gambie: les députés de l’Assemblée nationale rejettent le nouveau projet de Constitution

L’Assemblée nationale gambienne a rejeté un projet de nouvelle constitution de la République visant à renforcer la démocratie dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, a -t-on indiqué mardi de source officielle à Banjul.

Le texte n’a pas obtenu la majorité requise lors de la deuxième lecture à l’Assemblée nationale, souligne le ministère gambien de la Justice dans un communiqué relayé par des médias.

Selon le ministère, le vote organisé lundi s’est soldé par 35 voix pour, 21 contre et un absent, alors qu’il fallait atteindre un seuil des trois quarts (44 voix) pour passer à l’étape suivante, dite de « considération stage ».

« Le projet ne progressera donc pas davantage dans le processus législatif », a fait remarquer le communiqué.

Le ministère qualifie ce rejet de « revers » pour les efforts visant à doter le pays d’un cadre constitutionnel transformateur, à renforcer la démocratie, l’état de droit et la justice transitionnelle « après des décennies de gouvernance autoritaire ».

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Il a toutefois a réaffirmé « son engagement à poursuivre la réforme constitutionnelle fondée sur la justice, la responsabilité et la souveraineté populaire ».

Le processus de révision avait débuté en 2017 avec la création de la Constitutional Review Commission (CRC), installée après des consultations dans le pays et auprès de la diaspora, et qui avait remis un premier projet en mars 2020.

Le gouvernement a salué la contribution des parties prenantes locales et internationales, notamment la CRC, la National Human Rights Commission, des organisations comme Gambia Participates, ainsi que des partenaires tels qu’International IDEA, le PNUD, l’Union européenne et plusieurs personnalités, dont Goodluck Jonathan et Mohamed Ibn Chambas.

Le communiqué souligne que d’autres voies seraient explorées pour parvenir à un changement constitutionnel incluant d’éventuels amendements à la Constitution de 1997 ou un référendum.

A rappeler que la Commission de révision de la Constitution, instituée en juin 2018, avait publié son premier projet en novembre 2019. Il avait été rejeté par les députés en 2020, en raison du caractère «rétroactif» de la limitation à deux du nombre de mandats de l’actuel président Adama Barrow.

En 2024, le gouvernement a rédigé un deuxième projet supprimant la clause rétroactive, mais a été de nouveau rejeté par l’Assemblée nationale lundi.

S’il avait été adopté, ce nouveau projet de constitution aurait permis à M. Adama Barrow, arrivé au pouvoir en 2017, d’effectuer deux nouveaux mandats après l’entrée en vigueur de la nouvelle constitution.

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