Gabon : premier scrutin sénatorial après la réforme constitutionnelle

Le Gabon s’apprête à organiser, ce samedi, le premier tour des élections sénatoriales, les premières après l’adoption par le Parlement, fin décembre, de la réforme constitutionnelle, proposée par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.

Parmi les nouvelles dispositions de la Constitution portant sur l’institution législative, il y a lieu de citer la réorganisation des travaux du parlement en une session unique par an, du premier jour ouvrable du mois d’octobre au dernier jour ouvrable du mois de juin, et non plus deux sessions et la définition des deux modes de désignation des Sénateurs élus, pour une partie, au suffrage universel indirect, et pour l’autre partie, nommés par le Président de la République.

A la suite de ces nouvelles dispositions constitutionnelles, une ordonnance portant organisation du Sénat a fixé le nombre de Sénateurs élus à cinquante-deux (52) et celui des Sénateurs nommés à quinze (15), soit un total de soixante-sept (67) Sénateurs au lieu de 52 comme c’était le cas auparavant.

Ces sénateurs sont rééligibles et reconductibles, avec un mandat d’une durée de six (6) ans.

S’agissant des Sénateurs nommés, ils sont désignés par décret du Président de la République parmi les personnalités ayant honoré le service de l’Etat, âgées de quarante (40) ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques et n’étant frappées d’aucun cas d’incapacité par la loi.

En ce qui concerne les Sénateurs élus, le collège électoral est composé d’élus locaux de chaque circonscription, à savoir les conseillers municipaux et départementaux. Les députés qui, en vertu de l’ancienne législation, faisaient partie de ce collège électoral, en sont désormais exclus.

Au total, 89 candidats représentant 17 partis politiques sont en lice pour les élections sénatoriales, selon le Centre gabonais des élections (CGE).

Les candidats du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) représentent 58,43 % des postulants avec 52 candidatures. Le PDG, plus grande formation politique du pays, est le seul à présenter des candidatures dans les neuf provinces que compte le pays.

Les partis de l’opposition ont présenté en moyenne 2 à 6 candidats pour ces échéances.

La campagne électorale s’est ouverte le 27 janvier à 0 heure et se termine le 29 janvier à minuit.

Selon les observateurs de la scène politique gabonaise et les médias locaux, les élections sénatoriales contrairement aux législatives ne suscitent pas beaucoup d’intérêt chez les citoyens vu qu’elles sont réservées aux grands électeurs.

De même, ils estiment que le PDG vu son mode d’organisation, son expérience électorale et ses moyens logistiques devrait largement remporter ce scrutin, d’autant que dans 22 circonscription sur 52 au total, les candidats du parti au pouvoir sont seuls en lice.

A rappeler que le PDG voulant démocratiser le processus de désignation de ses candidats a organisé, le 16 janvier, des primaires en prélude du scrutin sénatorial, une première dans l’histoire politique gabonaise.

Le collège électoral pour les primaires, par siège de sénateur, était constitué par l’ensemble des conseillers élus locaux du PDG dans ledit siège.

Cet exercice a permis l’émergence de nouvelles figures et la défaite de certaines personnalités connues au sein du parti.

Le deuxième tour des élections sénatoriales est prévu, le 6 février prochain.

source : FAAPA