Le Maroc a annoncé l’expropriation de biens immobiliers appartenant à l’État algérien situés à Rabat. Cette décision, publiée au Journal officiel, a été prise sur proposition du ministère de l’Économie et des Finances et après consultation du ministre de l’Intérieur. L’objectif déclaré est l’agrandissement du siège central du ministère des Affaires étrangères, une nécessité d’utilité publique conforme à la loi n° 81-7 du 16 avril 1982.
Les autorités algériennes disposent d’un délai de deux mois pour présenter leurs objections ou faire appel de cette décision devant la justice. Cette mesure intervient dans un contexte de relations tendues entre les deux nations, suite à la rupture des relations diplomatiques par l’Algérie le 21 août 2021 et la fermeture de son espace aérien aux avions marocains.
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En réaction, le ministère algérien des Affaires étrangères a fermement condamné la décision de Rabat, la qualifiant de contraire aux normes diplomatiques et menaçant de poursuites judiciaires. De son côté, le Maroc affirme avoir informé son homologue algérien de cette expropriation et souligne que les propriétés concernées ne font pas partie de l’ambassade mais sont des locaux offerts gracieusement et actuellement inutilisés.
Dans un communiqué officiel, le Maroc affirme que son homologue algérien a été prévenu de cette expropriation et a échangé à plusieurs reprises sur ce sujet. Les biens immobiliers faisant l’objet de l’expropriation ne font pas partie de l’ambassade mais sont des locaux offerts à titre gracieux par le Maroc et actuellement inutilisés. Si d’autres pays tels que la Suisse ou la Côte d’Ivoire ont accepté des expropriations, seule l’Algérie utilise cet argument pour attiser la haine à travers une fake news. Le communiqué marocain affirme que les ambassades algériennes « demeurent respectées et protégées par l’État marocain, même en l’absence de privilèges et immunités consécutivement à la rupture unilatérale des relations diplomatiques par l’Algérie. »
La presse publique française, quant à elle, semble prendre parti en faveur de l’Algérie, reprenant le terme de « confiscation » malgré les clarifications marocaines. Radio France Internationale (RFI), financée par le gouvernement français, est accusée de relayer la propagande algérienne, ce qui soulève des questions sur l’impartialité des médias dans le traitement de cette affaire diplomatique complexe.