La Côte d’Ivoire vient de lever, avec succès, sur les marchés internationaux quelque 1,75 milliard de dollars US, à travers l’émission d’un Eurobond d’une maturité finale à échéance fixée à 2036, annonce-t-on mercredi à Abidjan de source officielle.
Cette opération a été saluée pour son succès dans un contexte de marché international encore « tendu » et « volatil », a indiqué le ministère ivoirien des Finances et du Budget dans un document, faisant savoir que l’émission, libellée en dollars, a été adossée à une couverture de change euro-dollar, limitant ainsi l’exposition du pays aux fluctuations de la monnaie américaine.
«Le taux obtenu est de 6,45 %, soit 15 points de base de moins que celui de la précédente émission réalisée en janvier 2024 (6,60 %), ce qui traduit la confiance croissante des marchés dans le profil de crédit ivoirien », lit-on dans le document.
Lire aussi : Madagascar : signature avec la France d’une convention de don de 5 millions d’euros
Le ministère de tutelle relève que ce succès est confirmé par une forte demande des investisseurs : le carnet d’ordres a culminé à 5,2 milliards de dollars, soit plus de trois fois le montant recherché.
Et de faire observer que pas moins de 180 investisseurs institutionnels ont participé à cette opération, dont l’exécution s’est déroulée en une seule journée, expliquant qu’il s’agit là d’une donne, qui a permis à la Côte d’Ivoire de se prémunir contre la volatilité des marchés.
En parallèle, la Côte d’Ivoire a lancé une opération de gestion proactive de sa dette. Celle-ci concerne le rachat partiel de deux eurobonds : L’Eurobond 2028 (300 millions de dollars) et l’Eurobond 2032 (400 millions de dollars), note la même source, faisant constater que l’objectif est de réduire progressivement le risque lié au service de la dette, et de maintenir un niveau d’endettement modéré.
Cet emprunt confirme non seulement l’accès de la Côte d’Ivoire aux marchés financiers internationaux dans des conditions compétitives, mais aussi la solidité de sa stratégie de gestion de la dette, dans un environnement global de plus en plus exigeant, conclut le ministère ivoirien.
