Emeutes de juillet 2021 en Afrique du Sud : Le gouvernement responsable de la non-protection des citoyens

Le gouvernement sud-africain a encore des arguments à répondre pour ne pas avoir protégé les citoyens lors des troubles meurtriers de juillet 2021, a indiqué lundi le groupe de défense sociale «Not in My Name».

Il y a plus de deux ans, un carnage a déferlé sur les provinces de KwaZulu-Natal et du Gauteng à la suite de l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma, entraînant la mort de plus de 350 personnes et causant des dégâts matériels estimés à trois milliards de dollars.

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À la suite de ces émeutes, des audiences ont été organisées pour établir la cause des attaques et des meurtres, ainsi que les prétendues carences des forces de l’ordre, faute d’avoir détecté et réprimé les émeutes.

«Il y avait trois participants aux troubles de juillet 2021 : L’un protestait violemment contre l’emprisonnement de Jacob Zuma pour outrage au tribunal, un autre était un criminel dont les activités malveillantes ont trouvé leur expression au milieu du chaos social et politique, mais le plus coupable encore est gouvernement», a déclaré le président de l’organisation, Siyabulela Jentile, dans un communiqué.

Cet appel de «Not in My Name» intervient alors que la Commission sud-africaine des droits de l’homme (SAHRC) et la Commission des droits culturels, religieux et linguistiques (CRL) s’apprêtent à publier, ce lundi, un rapport conjoint sur ces violences inouïes.

La SAHRC a tenu des audiences à Durban et à Gauteng l’année suivante pour établir les faits derrière les causes des émeutes. Des représentants du gouvernement, notamment des maires, des premiers ministres, des ministres, des hauts gradés de la police et le Président Cyril Ramaphosa ont témoigné lors des audiences.

Les émeutes, qui ont frappé le KwaZulu-Natal avant de s’étendre à certaines parties du Gauteng, ont commencé par des protestations contre l’arrestation de l’ex-Président Zuma, qui a été condamné à 15 mois de prison pour son refus de comparaître devant la Commission judiciaire d’enquête sur la capture de l’État. Les manifestations sont devenues violentes, avec des émeutes et des pillages entraînant la mort de plus de 350 personnes.