Les principaux partis d’opposition au Mozambique ont rejeté, lundi, la décision du Conseil constitutionnel sur le contentieux électoral et le recours introduit pour un nouveau décompte des voix des élections générales du mois dernier.
Dans son arrêt, le Conseil constitutionnel renvoie la décision finale sur ces points à la phase de validation des résultats des élections générales du 9 octobre.
Pour les partis d’opposition, Podemos, Renamo et Pahumo, cela n’a aucun sens que le Conseil constitutionnel se prononce sur les illégalités dénoncées au moment de la validation des résultats, car après cette décision de validation il n’y a plus de possibilité de recours.
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Lors d’une conférence de presse à Maputo, le porte-parole de Podemos, Dinis Tivane, a critiqué la décision du Conseil et annoncé le dépôt d’une nouvelle plainte auprès de la Cour suprême, dans laquelle le parti estime que la décision de l’instance est «manifestement illégale, injuste et doit être considérée comme nulle et non avenue».
L’opposition a rejeté les résultats des élections générales, qui ont donné la victoire au parti au pouvoir, le Frelimo, exigeant du Conseil constitutionnel de demander à la Commission électorale de répéter le décompte général des voix et de lui remettre les procès-verbaux ayant servi dans cette opération.
A cette occasion, le président du parti Podemos, Albino Forquilha, a déclaré que les manifestations convoquées par le candidat à la Présidentielle Venâncio Mondlane se poursuivraient, accusant la police d’avoir tiré avec des balles réelles sur les manifestants «pour les intimider».
«Les personnes qui devraient protéger les manifestants et veiller au bon déroulement du processus sont les mêmes qui tirent sur les manifestants pour les intimider», a-t-il regretté.
Et d’ajouter que «cette situation est perçue comme une tentative de protéger les irrégularités survenues lors des élections et d’intimider nos demandes de justice, ce qui peut conduire à des positions extrêmes».
