Le ministère égyptien du Travail a annoncé avoir sanctionné 2 196 entreprises pour non-respect du salaire minimum, dans le cadre du renforcement des contrôles prévus par la nouvelle loi sur le travail n°14/2025.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère précise que plus de 700 entreprises ont été inspectées entre le 15 et le 22 octobre, dont près de la moitié ont été sanctionnées. Environ 380 sociétés supplémentaires ont bénéficié d’un délai pour mettre leurs contrats en conformité.
« La surveillance sur le terrain sera intensifiée, et des mesures légales seront prises contre les contrevenants, avec un durcissement des amendes en cas de récidive », indique le communiqué.
Ces nouveaux chiffres s’ajoutent à ceux de la première quinzaine d’octobre, au cours de laquelle 6 192 entreprises avaient déjà été contrôlées, aboutissant à 1 858 procès-verbaux et à des délais de régularisation pour 2 353 établissements.
Les campagnes d’inspection, engagées depuis le 1er septembre, accompagnent l’entrée en vigueur de la nouvelle législation du travail.
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La loi n°14/2025 constitue une réforme majeure du droit du travail en Égypte. Après une première phase centrée sur la régularisation des permis de travail des étrangers, la campagne actuelle met l’accent sur le respect du salaire minimum, la formalisation des contrats, ainsi que la sécurité et la santé au travail.
Le texte introduit plusieurs avancées sociales : interdiction du licenciement abusif sans approbation judiciaire, renforcement des congés de maternité payés, régulation du télétravail et obligation de prévenir le harcèlement en milieu professionnel.
Dans un pays où près de 60 % des travailleurs du secteur privé opèrent dans l’informalité, le gouvernement affirme vouloir instaurer un cadre de travail plus équitable.
Le président Abdel Fattah al-Sissi avait d’ailleurs rappelé, lors de la Fête du travail, que l’amélioration des conditions professionnelles demeure une priorité nationale.
Fixé pour la première fois en 2022, le salaire minimum dans le secteur privé a été relevé à 7 000 livres égyptiennes par mois (environ 146 euros). Depuis février 2025, toutes les entreprises sont tenues de verser ce montant, même en cas de pertes, une mesure saluée par les syndicats mais critiquée par certaines organisations patronales.
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