Le corridor de Lobito, projet ferroviaire reliant le port angolais de Lobito aux régions minières de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Zambie, s’impose comme un enjeu majeur dans la compétition mondiale pour les ressources stratégiques. Ce corridor vise à faciliter l’exportation de minerais critiques, tels que le cuivre et le cobalt, essentiels à la transition énergétique mondiale.
Traversant l’Angola, la RDC et la Zambie, le corridor offre une voie d’accès directe à l’océan Atlantique pour les ressources minières de la région. Il s’inscrit dans une dynamique d’intégration régionale, visant à stimuler le commerce intra-africain et à renforcer les infrastructures de transport sur le continent. Il est soutenu par des partenariats internationaux, notamment dans le cadre du partenariat pour les infrastructures mondiales.
Ce projet est également perçu comme une réponse stratégique aux initiatives chinoises en Afrique, notamment la Belt and Road Initiative. Les États-Unis et leurs alliés cherchent à offrir une alternative aux pays africains en matière de développement des infrastructures, en mettant l’accent sur la transparence, la durabilité et le respect des normes internationales.
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Le corridor de Lobito représente une opportunité majeure pour l’Afrique de renforcer son intégration régionale et de valoriser ses ressources naturelles. Il illustre également les dynamiques géopolitiques en cours sur le continent, où les grandes puissances rivalisent pour accroître leur influence. La réussite de ce projet dépendra de la capacité des pays africains à défendre leurs intérêts et à s’assurer que les partenariats établis servent le développement durable et inclusif du continent.