La 64eme réunion du comité des gouverneurs des banques centrales des Etats membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est ouverte, mardi à Dakar, en vue d’”analyser essentiellement les évolutions économiques dans la région”.
“Cette 64e réunion permettra de retracer les performances de nos pays en matière de respect des critères de convergence acquis depuis l’année 2023 ainsi que les perspectives pour 2024″, a dit le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Jean-Claude Kassi Brou, lors de la cérémonie d’ouverture de cette réunion.
M. Brou a souligné que “le point relatif au cadre commun de la politique monétaire met en évidence les fondements institutionnels et juridiques de la politique monétaire commune pour la région”.
Ce point aborde “les questions opérationnelles, indispensables pour un fonctionnement satisfaisant de la future Banque centrale de l’Afrique de l’Ouest”, a ajouté M. Brou, relevant que le renforcement de la supervision bancaire “transcontinuée” dans la région sera également évoqué.
Selon lui, ce point est essentiel à la réussite de l’intégration du secteur financier dans le cadre du programme de coopération monétaire de la CEDEAO. A cet égard, “il s’agit d’évaluer l’état de la réglementation, de la supervision des activités bancaires transcontinuées au sein de la communauté et d’identifier les réformes à mettre en œuvre pour un secteur bancaire soumis et résilient”, a-t-il dit.
Le gouverneur de la BCEAO a jugé “important” de conduire une étude pour “analyser” l’impact de l’émission d’une monnaie digitale de la Banque centrale en raison de ses implications pour la politique monétaire et la stabilité financière.
La chargée des affaires économiques et de l’agriculture de la commission de la CEDEAO, Massandjé Touré Litse, a pour sa part rappelé que les présentes réunions statutaires de l’AMAO (Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest) se tiennent à la suite de la 65e session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement. Cette rencontre s’est tenue le 7 juillet dernier à Abuja.
Les chefs d’État et de gouvernement ont décidé, à cette occasion, de “maintenir le pacte de stabilité et de convergence macroéconomique”, a relevé la commissaire.