Les Nations Unies ont mis en garde mercredi contre “une des pires” crises humanitaires en République démocratique du Congo (RDC) qui menace des “millions” d’enfants.
“L’escalade significative du conflit dans l’est de la RDC a atteint des niveaux jamais vus depuis trente ans. L’intensification de la violence a engendré l’une des pires crises humanitaires au monde, mettant des millions d’enfants en danger”, a souligné la directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Catherine Russell.
La responsable onusienne, qui s’exprimait lors d’une réunion du Conseil de sécurité, a précisé que depuis janvier, plus d’un million de personnes, dont environ 400.000 enfants, ont été déplacées par les violences dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
“Cette nouvelle vague de déplacements s’ajoute aux plus de cinq millions de personnes de la région qui vivaient déjà dans des camps de déplacés, où la surpopulation et l’insalubrité augmentent considérablement le risque de propagation de maladies comme le mpox, le choléra et la rougeole”, a-t-elle prévenu.
Évoquant l’action humanitaire qui accuse un déficit de financement “critique”, la directrice de l’UNICEF a indiqué qu’en 2024, son agence n’a reçu que 20% des fonds nécessaires pour répondre aux besoins urgents des enfants et des familles, laissant des millions de personnes sans accès à une aide vitale.
“Si la crise financière n’est pas résolue de toute urgence, des centaines de milliers d’enfants de l’est de la RDC ne bénéficieront pas de dépistage et de traitement contre la malnutrition, de médicaments et de vaccins vitaux, d’eau potable et de soutien psychosocial”, a-t-elle ajouté.
Catherine Russell a, par ailleurs, réitéré l’appel de l’ONU à une cessation immédiate des hostilités et à la pleine mise en oeuvre de la résolution 2773 du Conseil de sécurité, qui appelle à la désescalade, au dialogue et à la protection des civils, en particulier des enfants, dans l’est de la RDC.
Avec MAP