L’Afrique du Sud deviendra encore plus dépendante des importations pour répondre à ses besoins en carburant, alors que les raffineries du pays risquent de fermer, a affirmé vendredi le directeur exécutif de l’Association sud-africaine de l’industrie pétrolière (SAPIA), Avhapfani Tshifularo.
Six raffineries du pays sont actuellement «en cours d’examen» et certaines d’entre elles «devront prendre des décisions très difficiles» durant les prochains mois, a déclaré Tshifularo, mettant en garde que tout le secteur fait face à un avenir incertain.
Les scénarios probables seront soit de «convertir une raffinerie en une plate-forme d’importation, soit de la céder complètement» au lieu de mettre en place un programme de mise à niveau coûteux pour le budget de l’Etat, a-t-il ajouté.
Il pourrait être 75% moins cher de convertir une raffinerie en installation d’importation que de la moderniser, a expliqué Tshifularo, notant que si un investissement est prévu «il sera très minime et servira juste à prolonger un peu plus la situation actuelle».
Par ailleurs, a-t-il rappelé, les délestages électriques opérés depuis 2020 par la compagnie nationale d’électricité, Eskom, signifient que le pays est déjà en «mode importation».
Le responsable a relevé, en outre, que vue les pressions environnementales et réglementaires, les importations deviennent de plus en plus attractives pour répondre à la demande de carburants de meilleure qualité, par rapport à la production domestique.
Les raffineries de pétrole d’Afrique du Sud, dont la capacité totale est estimée à plus de 500.000 barils par jour, font face à des difficultés majeures qui ont été aggravées par les implications de la crise sanitaire de la covid-19.
Dans ce contexte, les installations sud-africaines appartenant aux compagnie Glencore Plc et Petroliam Nasional Bhd, qui représentent 43% de la capacité de raffinage du pétrole du pays, devraient rester fermées au moins jusqu’en 2022, selon les observateurs.
source : FAAPA