Le système de production de l’électricité en Afrique du Sud reste toujours sous pression après une semaine de coupures de courant qui ont plongé le pays dans le noir, a indiqué lundi la compagnie d’électricité publique « Eskom ».
« Le système restera sous pression lundi et mardi, ce qui impliquera une utilisation intensive des réserves d’urgence avant le retour des unités de production qui font l’objet des travaux de maintenance« , a déclaré la compagnie en détresse dans un communiqué.
Eskom a interrompu dimanche soir les délestages électriques après une semaine tumultueuse pour le géant sud-africain de l’énergie qui a perdu au moins 20.000 MW de capacité de production, l’obligeant à mettre en œuvre de longues périodes de coupures de courant qui s’étendent jusqu’à 6 heures par jour.
« Eskom exhorte tous les Sud-africains à continuer à utiliser l’électricité avec parcimonie » afin de réduire la pression sur ses unités de production, a déclaré le service public, notant que bien que les délestages aient un impact sur tous les secteurs de l’économie, ils restent un outil nécessaire pour la viabilité du système de production dans son ensemble.
Il a également signalé qu’ »Eskom prend au sérieux son mandat de fournir de l’électricité à l’Afrique du Sud et est pleinement conscient de l’impact du délestage sur l’ensemble du pays ».
L’Afrique du Sud vit depuis plus d’une décennie au rythme de délestages électriques récurrents, un problème qui constitue une menace à la croissance et à la paix sociale dans ce pays d’Afrique australe, pourtant considéré comme l’un des plus industrialisés du continent.
La compagnie publique d’électricité, qui produit plus de 90 % des besoins énergétiques de l’Afrique du Sud, est également aux prises avec une dette de plus de 26 milliards de dollars. Elle a vu sa crise s’aggraver davantage au cours de l’année dernière en s’enlisant dans l’une de ses pires performances avec plus de 650 heures de délestages.
(Avec MAP)
