Crise au Mali : les pistes de solution de la CEDEAO

La délégation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dépêchée au Mali pour assurer la médiation entre le gouvernement et l’opposition, a pu identifier des pistes de solutions à la crise socio-politique que traverse le pays depuis juin, ont rapporté samedi des médias locaux.

La délégation de haut niveau de la CEDEAO a proposé au Mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP-) qui mène la contestation au Mali de faire partie d’un gouvernement d’union nationale qui engagera notamment des réformes politiques et des poursuites contre les responsables des meurtres lors des manifestations du week-end du 11 juillet.

Il est également question de procéder à la recomposition de la Cour constitutionnelle à raison de 3 membres désignés par le Conseil supérieur de la magistrature, et 3 choisis par le président parmi 5 à 7 personnes proposées par les forces vives.

La délégation de la CEDEAO suggère également que la Cour constitutionnelle nouvellement constituée de 6 membres statuera sur le règlement du contentieux né du deuxième tour des élections législatives.

Aussi, l’Assemblée nationale nouvellement reconstituée sera présidée par l’actuel président s’il est confirmé par la Cour constitutionnelle, ou désignera son nouveau président le cas échéant, qui alors choisira les 3 membres restants de la Cour.

Aux exigences faites par le M5-RFP notamment la démission du président malien Ibrahim Boubacar Keita, la CEDEAO a opposé un refus en indiquant qu’elle n’avait pas mandant de demander la démission du président.

A la demande de la mission de la CEDEAO, une délégation du M5-RFP a été reçue les 16 et 17 juillet 2020, en plusieurs séances d’échanges, en vue de trouver des pistes de solutions de sortie de crise au Mali.