Covid-19: le chef de l’ONU appelle à une mobilisation internationale pour venir en aide à l’Afrique

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Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé, mercredi, à une mobilisation internationale pour venir en aide à l’Afrique qui fait face aux conséquences sanitaires, économiques et sociales de la crise mondiale du Covid-19, tout en exprimant sa « solidarité la plus totale » avec les peuples et les gouvernements africains dans leur lutte contre la pandémie.

« Nous demandons une mobilisation internationale pour renforcer les systèmes sanitaires en Afrique, maintenir les chaînes d’approvisionnement alimentaire, éviter une crise financière, soutenir l’éducation, protéger les emplois, maintenir les ménages et les entreprises à flot et protéger le continent contre les pertes de revenus et de recettes d’exportation », a souligné M. Guterres dans un message vidéo à l’occasion de la publication d’une note de synthèse sur l’impact du Covid-19 sur le continent.

Le chef de l’ONU a également appelé à ce que les pays africains bénéficient « du même accès rapide, équitable et abordable à tout vaccin et traitement à venir, qui doivent être considérés comme des biens publics mondiaux ».

« J’ai demandé un plan de relance mondiale qui représente au moins 10% du produit intérieur brut global. Pour l’Afrique, cela signifie plus de 200 milliards de dollars de soutien additionnel de la part de la communauté internationale », a fait savoir M. Guterres.

Le Secrétaire général a averti que l’enjeu pour l’Afrique reste de taille, en ce sens que la pandémie menace les progrès accomplis par les pays du continent et « aggravera les inégalités existantes et accentuera la faim, la malnutrition et la vulnérabilité face à la maladie ».

« Déjà, la demande pour les produits africains de base, le tourisme et les envois de fonds est en baisse. L’ouverture de la zone de libre-échange a été reportée et des millions de personnes pourraient basculer dans la pauvreté extrême », a-t-il encore déploré.

Antonio Guterres a également plaidé en faveur d’un cadre global de la dette pour l’Afrique, « à commencer par un gel généralisé de la dette des pays qui ne peuvent pas en assurer le service, suivi d’un allègement ciblé de la dette et d’une approche globale des questions structurelles de l’architecture internationale de la dette, afin de prévenir les défauts de paiement ».

« La pandémie en Afrique n’en est qu’à ses débuts, et les perturbations pourraient s’intensifier rapidement. Il faut impérativement faire preuve de solidarité mondiale avec l’Afrique – dès aujourd’hui et pour mieux se redresser », a encore plaidé le chef de l’ONU.

« Il est indispensable de mettre fin à la pandémie en Afrique, pour y mettre fin dans le monde entier », a-t-il conclu.