Le ministre kényan de l’éducation, George Magoha, a demandé aux parents de se préparer à de grands changements dans le secteur de l’éducation qui pourraient découler sur une augmentation des frais de scolarité lors de la reprise des études prévue en janvier 2021.
« La vie ne sera plus normale. Nous devrons nous assurer de maintenir la distanciation sociale à tout prix. Peut-être même jusqu’à ce que nous recevions un vaccin. Les parents, les enseignants et les élèves devraient s’attendre à des changements radicaux », a souligné le ministre dans un document intitulé « Directives sur les protocoles de santé et de sécurité pour la réouverture des établissements d’enseignement de base au milieu de la pandémie de Covid-19 ».
Dans ce document relayé vendredi par les médias locaux, le ministre apporte une série de propositions qui verront les parents et le gouvernement engager des coûts supplémentaires en raison de la pandémie de coronavirus (Covid-19), ainsi que plusieurs écoles qui ne répondent aux normes de sécurité fermer leurs portes.
Le ministre demande également aux écoles de se doter d’installations pour le lavage des mains, de masques faciaux, de pistolets thermiques, de désinfectants et de construire davantage de salles de bains et de toilettes. Les directeurs devront également fournir un équipement de protection individuelle (EPI) à tout le personnel non enseignant. Les écoles devront également fournir une carte indiquant qu’un centre de santé d’urgence est situé à proximité pour faciliter les contrôles en coordination avec le ministère de la Santé.
Selon le document, il sera également considéré comme une infraction le partage par les élèves d’objets personnels (brosses, manuels, trousses, vêtements et autres). Les écoles seront aussi soumises à une inspection obligatoire par les fonctionnaires du ministère de la Santé et de l’Éducation.
« Les parents, le gouvernement et les écoles devront s’attendre à des investissements colossaux. Toutes les propositions coûteront des milliards, mais nous devons faire des sacrifices pour le bien de nos enfants », a déclaré Akello Misori, secrétaire général du Syndicat kényan des enseignants du post-primaire (KUPPET), dans une interview publiée par « People Daily ».
Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du Kenya, Wilson Sossion, a demandé au gouvernement d’assumer l’essentiel de la responsabilité.
« Bien que la sécurité de nos élèves et de nos enseignants soit une priorité, nous devrions également prendre en considération la situation des parents qui sont déjà surchargés. Le gouvernement devrait assumer un certain fardeau et ne pas tout mettre sur le dos des parents », a martelé Sossion.