Côte d’Ivoire : de nouveaux foyers de peste porcine découverts

De nouveaux foyers de peste porcine ont été découverts en Côte d’Ivoire après des décès suspects de porcs dans des élevages dans le district d’Abidjan et dans le centre-ouest du pays, a annoncé lundi le ministère ivoirien de l’Agriculture.

Selon une note officielle du ministère, des enquêtes menées après des morts suspectes de porcs à Songon (district d’Abidjan) et à Bouaflé (centre-ouest, 320km d’Abidjan) ont confirmé la présence du virus de la peste porcine africaine.

Les résultats des analyses ont été confirmés vendredi par le laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA) après des morts de porcs survenues les 1er et 8 mai dans les deux localités.

Lire aussi : Centrafrique : au moins dix morts et plusieurs blessés dans une…

« Cette situation traduit la deuxième réapparition de la peste porcine en 2024 », souligne le ministère, qui précise que la peste porcine africaine est une maladie hautement contagieuse qui touche les porcs domestiques et sauvages avec une mortalité pouvant atteindre 100% dans les élevages.

Mi-avril, un foyer de peste porcine avait été détecté à Boguédia (centre-ouest, 420 km d’Abidjan).

Afin de limiter la propagation du virus, des mesures sanitaires urgentes ont été prises, notamment l’interdiction des mouvements de porcs dans un rayon de trois kilomètres autour des foyers d’infections, le nettoyage et la désinfection des élevages touchés et le renforcement de la surveillance sanitaire dans les zones à risque.

Les porcs malades seront abattus et les propriétaires des animaux indemnisés, a affirmé le ministère de l’Agriculture non sans souligner que la peste porcine africaine n’est pas une maladie transmissible de l’animal à l’homme.

Entre 2015 et 2023, la Côte d’Ivoire a connu cinq épizooties qui ont coûté près de dix milliards de FCFA (16,6 millions de dollars) à la filière porcine en termes de pertes économiques directes. La maladie est apparue pour la première fois en 1996 avec plus de 100.000 porcs morts pour un coût estimé à près de deux milliards de FCFA (3,3 millions de dollars) à l’Etat ivoirien.