Les participants à une rencontre organisée dans la ville de Bouaké (Centre de la Côte d’Ivoire) ont plaidé en faveur d’une collaboration collective en matière de lutte contre le terrorisme transfrontalier.
Les participants à cet événement de deux jours ont souligné la nécessité pour les forces armées, les acteurs civils, les communautés locales et les institutions régionales d’œuvrer la main dans la main pour faire face à ce fléau.
Ils ont rappelé que le terrorisme transfrontalier demeure une menace pour la stabilité, la paix et le développement socio-économique en Afrique, déplorant le fait que les zones frontalières demeurent souvent marquées par une faible présence étatique.
La porosité des frontières fait que ces zones constituent des corridors pour le trafic d’armes, de drogues et le transit de groupes terroristes, ont-ils alerté.
Dans ce cadre, l’ensemble des intervenants ont été unanimes à reconnaitre le rôle majeur que peuvent jouer les organisations de la société civile en matière de renforcement de la sensibilisation communautaire sur les risques de radicalisation, les discours extrémistes et les modes de recrutement des groupes terroristes ; ou encore de promotion de la cohésion sociale et le vivre-ensemble.
Lire aussi : La Côte d’Ivoire, l’une des économies les plus résilientes et dynamiques d’Afrique de l’Ouest
Les acteurs de la société civile ont également la responsabilité de collaborer avec les autorités locales et les forces de sécurité pour le partage d’informations et la remontée d’alertes précoces, à développer des programmes d’éducation citoyenne et de résilience communautaire, et à renforcer leurs capacités institutionnelles.
Ils ont aussi préconisé l’intégration des dimensions sociales et humaines dans les opérations de sécurité, plaidant en faveur de l’appui à la mise en œuvre de politiques nationales de prévention de l’extrémisme violent, de la garantie d’un financement pérenne pour les initiatives locales de prévention, du soutien à la recherche stratégique sur les menaces émergentes, ainsi que de la promotion de la coopération régionale et internationale entre les États du Golfe de Guinée, le Sahel et les institutions partenaires.
L’accent a été mis lors de cette rencontre sur l’analyse des enjeux du terrorisme transfrontalier, la proposition de stratégies intégrée combinant interventions militaires, avec un focus également sur le rôle des acteurs civils et communautaires en matière de prévention et de promotion de la coopération transfrontalière au service du renforcement de la sécurité régionale.