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Côte d’Ivoire/Banque mondiale : Lancement d’un cadre novateur de financement de la durabilité

La Côte d’Ivoire, en partenariat avec la Banque mondiale, a procédé mercredi au lancement d’un cadre novateur de financement « Sustainability-Linked Financing » (SLF) lié à la durabilité.

Destiné à renforcer le financement du développement durable, ce dispositif innovant relie directement le coût des emprunts de l’Etat ivoirien à des objectifs environnementaux et climatiques précis, à même d’établir une nouvelle référence en matière de responsabilité financière et de transformation verte en Afrique, selon un communiqué de la Banque Mondiale relayé par l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP).

« La Côte d’Ivoire s’est fermement établie comme un chef de file de l’innovation en matière de finance durable sur le Continent », a souligné Marie-Chantal Uwanyiligira, directrice de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo.

Citée dans le communiqué, la responsable de la BM a salué cette approche qui encourage l’atteinte d’objectifs ambitieux tout en permettant au pays d’opérer des transformations structurelles durables.

Le cadre SLF fixe des objectifs quantifiables et ambitieux dans deux domaines stratégiques : l’énergie renouvelable et la foresterie, note la même source.

« D’ici 2030, la Côte d’Ivoire prévoit d’augmenter la part des énergies renouvelables (hors hydroélectricité) dans son mix énergétique de 1 % à au moins 11 %. Cette progression vise à stimuler la création d’emplois dans l’installation, la maintenance et l’innovation technologique en matière d’énergies propres », rappelle la Banque Mondiale.

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Dans le secteur forestier, le pays s’engage à limiter la déforestation à un maximum de 300 mille hectares entre 2025 et 2030, tout en reboisant un million d’hectares. Ces efforts devraient générer de nombreux « emplois verts » et renforcer la résilience environnementale.

Contrairement aux obligations vertes classiques, les instruments de financement liés à la durabilité ne requièrent pas d’allocation des fonds à des projets précis, fait savoir la Banque Mondiale, notant qu’à la place, le coût du financement dépend de l’atteinte des objectifs.

Le mécanisme prévoit une réduction du taux d’intérêt « Step-down » en cas de dépassement des cibles, ou une augmentation « Step-up » en cas de non- réalisation.

Le cadre repose sur la méthodologie FAB (Faisabilité et Ambition) de la Banque Mondiale, garantissant que les objectifs sont réalistes, pertinents et alignés sur les engagements internationaux, note la même source.

Et de poursuivre que le SLF a reçu une évaluation favorable de Sustainalytics, une agence indépendante de notation ESG, qui a confirmé sa conformité avec les principes internationaux des prêts liés à la durabilité.

À travers ce cadre, la Côte d’Ivoire envisage de contracter un prêt inaugural lié à la durabilité auprès de prêteurs commerciaux, soutenu par une garantie mixte de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) via un mécanisme inédit de première perte / deuxième perte.

Cette opération, tient à préciser la Banque mondiale, marquera une étape stratégique dans la mise en œuvre de la feuille de route du financement mixte de la Côte d’Ivoire, visant à mobiliser des capitaux supplémentaires à moindre coût pour soutenir les priorités environnementales et sociales du pays.

La Banque mondiale a, in fine, réitéré son engagement à accompagner la Côte d’Ivoire dans cette dynamique de transformation, en alignant les outils financiers sur des résultats concrets en matière de développement durable.

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