Cinquante-et-un prisonniers civils et militaires ont été graciés jeudi soir en Côte d’Ivoire par le président Alassane Ouattara, dont le général Brunot Dogbo Blé, condamné dans l’affaire des « disparus de l’hôtel Novotel » à Abidjan, l’enlèvement et le meurtre en 2011 de quatre personnes, dont deux Français, a-t-on indiqué de source officielle ivoirienne.
Le président Alassane Ouattara a « informé le Conseil national de sécurité (CNS) de sa décision d’accorder la grâce présidentielle à des personnes civiles et militaires condamnées pour des infractions commises lors des crises post-électorales et pour atteinte à la sûreté de l’Etat », annonce un communiqué du CNS, relayé par des médias.
La même source précise que 51 personnes étaient concernées par la grâce, notamment Brunot Dogbo Blé, ancien chef de la Garde Républicaine ivoirienne , sous Laurent Gbagbo, condamné en avril 2017 à 18 ans de prison.
L’affaire remonte à la crise post-électorale de 2011 en Côte d’ivoire. Quatre personnes avaient été enlevées, torturées et tuées. Parmi elles, deux Français. Le 13 avril 2011, la Cour d’Assise d’Abidjan avait condamné les principaux suspects à des peines allant de 6 à 20 ans de prison dont le général Brunot Dogbo Blé.
Le 4 avril 2011, lors de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, un commando venu de la présidence, alors aux mains des partisans de Laurent Gbagbo, avait fait irruption à l’hôtel Novotel d’Abidjan, capitale économique en proie aux combats, s’emparant de quatre personnes, dont deux Français.
Ce commando avait emmené son directeur, le Français Stéphane Frantz Di Rippel, son compatriote Yves Lambelin, directeur général de Sifca, le plus grand groupe agro-industriel ivoirien, l’assistant béninois de celui-ci, Raoul Adeossi, et le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général d’une filiale de Sifca, rappelle-t-on.