La capitale économique ivoirienne, Abidjan, a accueilli mardi les travaux d’une réunion régionale sur la notation du crédit souverain, occasion pour les représentants de seize pays ouest-africains d’examiner les moyens à mettre en œuvre pour un meilleur accès aux financements internationaux.
Initiée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), avec le soutien du Japon, cette rencontre intervient dans un contexte particulier marqué par les difficultés croissantes à accéder aux financements internationaux.
Cette rencontre s’est fixée pour objectif d’engager la réflexion et d’aider les gouvernements à mieux comprendre les critères des agences de notation, d’améliorer la qualité des données économiques fournies, et de structurer un dialogue stratégique pour renforcer leur crédibilité financière.
« Renforcer la transparence budgétaire, développer des outils financiers innovants, améliorer la qualité des données et changer le narratif économique sont essentiels », a affirmé à cette occasion Mme Blerta Cela, Représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire.
Elle a ajouté que le PNUD demeure entièrement mobilisé pour accompagner les gouvernements sur ces chantiers, faisant savoir que « la crédibilité financière ne s’improvise pas mais se construit »
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Dans ce sens, elle a plaidé en faveur d’une construction collective de cette crédibilité financière, sur la base de la rigueur, de la stratégie et de l’ambition.
Au nom du ministère ivoirien des Finances, Vassogbo Bamba, a estimé qu’une bonne notation peut permettre de réduire les coûts d’emprunt, attirer plus d’investissements et accéder à des financements avantageux.
Pour sa part, le représentant de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), Gustave Diasso, a plaidé en faveur d’une Afrique qui doit être perçue comme « une terre d’opportunités » et non pas comme « un risque ».
Quant aux autres intervenants, ils ont loué la pertinence de cette rencontre en ce sens qu’elle offre l’opportunité d’approfondir la compréhension des processus de notation, de renforcer le dialogue avec les agences concernées, et de fournir des informations économiques fiables et pertinentes pour une évaluation plus juste au niveau continent.
« Il est temps que l’Afrique soit perçue non plus comme un risque, mais comme une terre d’opportunités pour les investisseurs internationaux », ont-ils estimé.
Ils ont préconisé la mise en place d’un espace d’échange entre les gouvernements, les experts et les anciens responsables ayant déjà piloté des processus de notation, en vue d’obtenir de meilleurs résultats.