Corruption en Afrique du Sud : Plus de 400 millions de dollars recouvrés en 2021

Afrique du Sud

L’Afrique du Sud a recouvré 8,2 milliards de rands (plus de 400 millions de dollars) provenant d’activités économiques criminelles et illicites au titre de l’année 2021/2022, a indiqué jeudi le Service sud-africain des impôts (SARS).

Ce montant représente une hausse de 331 % par rapport à 1,9 milliard de rands récupéré durant l’année précédente, a déclaré le SARS dans son rapport annuel, notant qu’il s’agit également d’un chiffre beaucoup plus élevé que l’objectif fixé de 2,5 milliards de rands.

La division des activités économiques criminelles et illicites du SRAS a ainsi finalisé 385 enquêtes préliminaires couvrant notamment le carburant, le tabac, les vêtements et les textiles, le cuir et les chaussures, les problèmes de TVA dans le secteur de l’or, les pratiques abusives de liquidation et de sauvetage d’entreprise, les flux financiers illicites et l’évasion fiscale.

Selon le commissaire du SARS, Edward Kieswetter, l’accent continuera d’être mis sur l’augmentation de la capacité de l’administration à améliorer le recouvrement des créances, ainsi que la mise en œuvre des diverses recommandations sur la conformité fiscale des entreprises et des personnes fortunées.

Il s’agit également de procéder à l’accélération des enquêtes criminelles et la lutte contre les pratiques illicites, outre l’élaboration des politiques visant à augmenter le recouvrement des recettes au niveau du secteur informel, a-t-il ajouté.

M. Kieswetter a, de même relevé qu’au cours de l’exercice 2021/22, 90,74% des contribuables et des commerçants ont utilisé des plateformes numériques et d’auto-assistance pour interagir avec le SRAS.

Le ministre des Finances, Enoch Godongwana, avait souligné récemment que le SRAS était une entité essentielle à la reprise économique de l’Afrique du Sud car elle collecte plus de 90% de toutes les recettes publiques de l’État.

Le rapport de la Commission judiciaire d’enquête sur la corruption et la capture de l’État, remis cette année en cinq parties au Président Cyril Ramaphosa, a révélé que plusieurs institutions et entreprises publiques stratégiques ont été fragilisées à cause de la corruption systématique qui a marqué les deux mandats de l’ancien Président Jacob Zuma.

M. Ramaphosa a souligné ainsi que le SARS avait été confronté à « l’ingérence politique et la mauvaise gestion ». Cette situation « a eu pour conséquence directe non seulement de saper le moral des contribuables, mais aussi de perdre la confiance des entreprises dans l’organisation ».

Avec MAP