Quelque 770.000 enfants de moins de cinq ans seront menacés par une malnutrition aiguë sévère au Soudan en 2025, a indiqué jeudi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Dans une déclaration relayée par le service de presse de l’ONU, le directeur régional de l’UNICEF au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, Edouard Beigbeder a relevé que le Soudan est “le seul pays au monde à être officiellement frappé par la famine”.
“Cette dernière est désormais présente dans cinq zones du sud et de l’ouest du pays, dont les camps de déplacés de Zamzam, Salam et Abou Chouk, au Darfour du Nord, et les communautés d’accueil et camps de déplacés de la région des monts Nouba”, a-t-il précisé.
Selon les dernières estimations, au cours des trois prochains mois, cinq nouvelles localités, toutes situées dans l’Etat du Darfour du Nord, seront également touchées et 17 autres zones sont considérées comme étant à risque.
En 2024, l’UNICEF et ses partenaires ont fourni des services de conseil psychosocial, d’éducation et de protection à 2,7 millions d’enfants et à ceux qui en ont la charge au Soudan, a noté le responsable, ajoutant que l’agence onusienne a également fourni de l’eau potable à plus de 9,8 millions d’enfants et familles et examiné 6,7 millions d’enfants pour détecter les cas de malnutrition.
Le responsable onusien a, par ailleurs, appelé toutes les autres parties concernées à garantir un accès “durable, sans entrave et sûr” pour atteindre les enfants dans le territoire soudanais.
“La fin du conflit armé (qui dure depuis plus d’un an) est le seul moyen de garantir que les enfants du Soudan puissent accéder à l’aide humanitaire vitale, retrouver un sentiment de sécurité et avoir une chance de reconstruire leur avenir sans les horreurs de la guerre”, a-t-il dit.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité tenue la semaine dernière sur la situation au Soudan, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Tom Fletcher a réitéré l’appel de l’organisation multilatérale à une cessation immédiate des hostilités entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide.
“Nous appelons une fois de plus à une cessation immédiate des hostilités et à des mesures réelles et inclusives vers la paix durable dont le peuple soudanais a si désespérément besoin”, a-t-il souligné dans une allocution lue en son nom par la directrice des opérations du Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Edem Wosornu.
Avec MAP