Changement climatique: les besoins de financement de l’Afrique entre 1,3 et 1,6 trillion de dollars en 2020-2030

BAD

Les besoins de financement de l’Afrique pour faire face au changement climatique se situent entre 1,3 et 1,6 trillion de dollars en 2020-2030, a estimé, lundi à Accra, le Président de la Banque Africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.

« Le financement climatique mobilisé au niveau mondial est inférieur aux besoins de l’Afrique de 100 à 127 milliards de dollars par an entre 2020 et 2030 », a fait savoir M. Adesina lors d’un point de presse en marge des assemblées annuelles de la BAD, placées sous le thème « Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique ».

Et de noter que pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, avec toutes les contributions déterminées au niveau national (NDCs) de l’Afrique, il faudra 3.500 milliards de dollars d’investissements énergétiques chaque année entre 2016 et 2050.

« Le défi auquel nous sommes confrontés est de savoir comment mobiliser davantage de ressources pour le changement climatique en Afrique », a-t-il soutenu, notant que les pays développés doivent tenir leur promesse de fournir 100 milliards de dollars par an en financement climatique pour soutenir les pays en développement.

L’Afrique, qui ne représente que 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, perd chaque année entre 7 et 15 milliards de dollars à cause du changement climatique. Ce chiffre devrait atteindre 50 milliards de dollars par an d’ici 2040, a-t-il dit.

Ainsi, M. Adesina a indiqué que la Banque a doublé son financement climatique pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici 2025, soulignant que la BAD consacre actuellement 67% de son financement climatique à l’adaptation.

Et de rappeler que ces assemblées annuelles seront une occasion pour discuter de la manière de mobiliser davantage de ressources pour le Fonds africain de développement, afin de mieux soutenir les pays à faible revenu.

Ces 57è assemblées, qui marquent un retour aux réunions en présentiel après les rencontres virtuelles des deux dernières années, seront une occasion de discuter des moyens de faciliter la transition énergétique de l’Afrique dans un contexte marqué par des changements climatiques, dont les répercussions sont déjà remarquables sur les pays du continent.

L’objectif de ces assemblées, dont le thème s’aligne sur la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) prévue en Égypte en novembre prochain, est de discuter des moyens d’aider les pays africains à s’adapter aux changements climatiques.

Les gouverneurs, représentant les 54 pays africains et les 27 pays membres non régionaux de l’institution, auront un dialogue de haut niveau avec M. Adesina et son équipe.

Les Assemblées annuelles sont l’événement le plus important de la BAD. Elles réunissent environ 3.000 délégués et participants chaque année.

Elles permettent à l’institution de faire le point, avec ses actionnaires, sur les progrès réalisés et constituent un forum unique d’échange sur des questions clés concernant le développement de l’Afrique pour les représentants des gouvernements, des entreprises, de la société civile, des groupes de réflexion, des universités et des médias.

Avec MAP