La liste officielle des candidats à la présidentielle 2025 a été dévoilée ce 26 juillet par Elecam. Parmi les 83 dossiers déposés, seuls 13 ont été validés. Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, figure une fois de plus parmi les prétendants.
Le Conseil Électoral d’Elections Cameroon (Elecam) a rendu publique, vendredi 26 juillet 2025, la liste provisoire des candidats retenus pour l’élection présidentielle prévue le 12 octobre. Sur les 83 dossiers reçus, seuls 13 ont été validés à l’issue de quatre jours de délibérations menées au siège d’Elecam à Yaoundé.
Parmi les 13 candidats admis figurent plusieurs personnalités bien connues de la scène politique camerounaise : Paul Biya, président sortant âgé de 92 ans, se représente à nouveau, défiant les spéculations sur sa succession. L’opposant Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF), Akere Muna, l’ancien bâtonnier et candidat en 2018, ainsi que Cabral Libii, jeune figure de la scène politique, font également partie de la liste. D’autres candidats comme Ateki Seta Caxton, Issa Tchiroma Bakary ou Serge Espoir Matomba viennent compléter le tableau.
Au total, sur les 83 dossiers déposés entre le 12 et le 21 juillet – dont 56 émanant de partis politiques reconnus – seuls 13 ont satisfait aux critères formels requis. Cette annonce marque la clôture de la phase de réception des candidatures et l’ouverture officielle de la période de pré-campagne.
S’exprimant à la suite de la publication, Ateki Seta Caxton, l’un des candidats retenus, a mis en avant son ambition de réunir un pays souvent fracturé par les tensions linguistiques et identitaires : « Aujourd’hui, nous proposons un Cameroun qui est uni, en paix et stable. C’est ce que nous allons prôner avec les populations. »
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Les candidats non retenus disposent de 72 heures pour déposer un recours auprès du Conseil constitutionnel, qui publiera ensuite la liste définitive. Ce processus, hautement encadré, constitue une étape-clé dans le déroulement du calendrier électoral.
Plus de huit millions d’électeurs camerounais sont attendus aux urnes le 12 octobre pour désigner leur prochain président. Dans un contexte marqué par des incertitudes sécuritaires dans les régions anglophones et une économie fragilisée, cette élection s’annonce cruciale pour l’avenir politique du pays.
L’entrée en lice d’une pluralité de candidats pourrait raviver les dynamiques politiques, mais la présence continue de Paul Biya laisse planer un doute sur la possibilité d’une véritable alternance. Reste à voir si la campagne électorale, qui s’annonce disputée, offrira un espace équitable à tous les prétendants.
