Trois personnes ont été condamnées mercredi à perpétuité par un tribunal du Burkina Faso pour avoir perpétré en octobre 2015 une attaque terroriste, l’une des premières dans ce pays ouestafricain.
L’assaut, lancé par une cinquantaine d’hommes, avait visé une brigade à Samorogouan (nord-ouest) causant la mort de trois gendarmes, rappelle-t-on.
Sur dix accusés, quatre ont comparu lors du procès ouvert le 22 juillet devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou.
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Trois d’entre eux ont été reconnus coupables d' »association de malfaiteurs terroriste », « assassinats », « détention illégale d’armes » et « destruction aggravée de biens publics ».
L’un d’eux, Sangaré Lassina, a plaidé non coupable, en disant n’avoir pas participé à l’attaque car il était hors du Burkina au moment des faits.
Un autre, Dramane Sanou, a reconnu avoir apporté des médicaments aux combattants mais dit ignorer « ce qui se passait vraiment ».
« Je demande pardon à ceux qui ont perdu des proches. Je n’ai pas mesuré l’ampleur de la situation. Je demande pardon à la population », a-t-il déclaré devant le tribunal.
La quatrième personne qui comparaissait, Seydou Dembélé, mineur au moment des faits, a, lui, été condamné à 5 ans d’emprisonnement, et une amende de 2 millions de FCFA (environ 3.000 euros), le tout assorti d’un sursis.
Selon le tribunal, tous les prévenus disposent de 15 jours pour faire appel.
L’attaque de la brigade de Samorogouan est l’une des premières connues par le Burkina Faso.
Depuis, le pays est très régulièrement frappé par des attaques de groupes terroristes qui ont fait plus de 20.000 morts – civils et militaires – dont près de 3.800 cette année, selon l’ONG Acled, qui répertorie les victimes de conflits dans le monde.