Burkina Faso : 173 Burkinabè refoulés de la Côte d’Ivoire (gouvernement)

Un total de 173 Burkinabè ont été refoulés récemment de la Côte d’Ivoire, a indiqué le gouvernement du Burkina Faso.

S’exprimant à l’issue du Conseil des ministres tenu mercredi, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, porte-parole du gouvernement de transition, Jean Emmanuel Ouédraogo, a souligné que ces 173 personnes qui étaient d’une même communauté et constituées en majorité de femmes et d’enfants avaient été accueillis le 16 juillet à Yendéré, dans la région des Cascades, à la frontière du Burkina Faso avec la Côte d’Ivoire.

Il a ajouté que ce refoulement s’est effectué « au mépris des règles humanitaires ».

Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a ordonné qu’une mission gouvernementale se rende à Yendéré pour évaluer la situation et s’assurer que les mesures appropriées sont mises en place pour garantir un accueil digne à ces compatriotes, a ajouté le porte-parole.

Les autorités ivoiriennes n’ont pas encore commenté ces faits.

Mercredi, le porte-parole du parti ivoirien au pouvoir a déclaré que la Côte d’Ivoire n’a « aucun problème » avec ses pays voisins, en réponse à une déclaration la semaine dernière du président du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui avait accusé Abidjan de vouloir déstabiliser son pays.

« La Côte d’Ivoire n’a aucun problème avec les pays qui nous environnent, au contraire ce sont nos frères et soeurs », a dit le porte-parole Kobenan Kouassi Adjoumani, lors d’un point de presse du parti le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix.

Le capitaine Traoré avait accusé, lors d’une rencontre avec les Forces vives de la Nation, la Côte d’Ivoire d’héberger à Abidjan un « centre d’opérations pour déstabiliser » son pays, promettant de montrer prochainement des « preuves physiques ».

« Il nous accuse, il dit qu’il a des preuves, mais nous attendons. Nous sommes un pays de paix, un pays d’hospitalité, la terre promise où tous ceux qui se sentent persécutés dans leur pays peuvent venir se reposer », a affirmé M. Adjoumani.