Trois des cinq Nigériens arrêtés la semaine dernière au Bénin au port de Sèmè-Kpodji ont été placés en détention par la justice béninoise, dans un contexte de brouille diplomatique entre les deux pays.
Les trois Nigériens mis en cause, dont la directrice générale adjointe de la société pétrolière Wapco-Niger, ont été « placés sous mandat de dépôt » après avoir été présentés jeudi au Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économique et du terrorisme (Criet), ont indiqué des sources judiciaires citées par des médias.
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Les relations entre les deux voisins, tendues depuis le coup d’Etat de juillet 2023 à Niamey, se sont nettement envenimées ces dernières semaines.
Le principal point d’achoppement concerne le refus du Niger de rouvrir sa frontière avec le Bénin dont l’économie souffre de cette fermeture depuis près d’un an.
Le bras de fer entre les deux Etats s’articule sur la question du pétrole nigérien acheminé depuis le nord-est nigérien via un oléoduc géant au port béninois de Sèmè-Kpodji où il doit être chargé puis exporté.
Parmi les cinq ressortissants nigériens arrêtés le 5 juin au port de Sèmè-Kpodji, les autorités béninoises estiment qu’au moins deux d’entre eux ne sont pas des employés de Wapco-Niger mais « des agents nigériens », entrés sur le site avec de faux badges.
Selon Niamey, cette équipe était en mission au Bénin pour contrôler le chargement de pétrole.
Au lendemain de leur arrestation, le Niger a fermé depuis le 6 juin les vannes de l’oléoduc, a annoncé jeudi la télévision publique nigérienne.