Beaucoup d’interrogations suite à une opération de l’armée malienne à Moura

l’Armée

Depuis la prise de pouvoir de l’armée, le Mali ne cesse de faire l’objet d’accusations et de non-respect des droits humains. Des accusations fallacieuses donc selon le gouvernement de transition mais des faits selon plusieurs ONG locales.

La dernière accusation fait état de multiples exactions que l’armée malienne aurait commis sur des civiles. Selon l’ONU et plusieurs organisations de défense des droits humains entre 200 et 400 civils auraient été tués du 27 mars au 1er avril par l’armée malienne et par des mercenaires du groupe Wagner dans le village de Moura, situé dans le cercle de Djenné, dans le centre du Mali. Mais l’armée malienne évoque dans un communiqué diffusé le 1er avril que c’était « une opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure menée du 23 au 31 mars, qui a permis de neutraliser plus de 200 terroristes ».

Pleines de zones d’ombres

Malgré le communiqué de l’armée malienne, des questions se posent même sur le bilan humain de cette opération, qui dépasserait selon plusieurs sources les 203 morts confirmés par l’armée malienne.

La Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) a annoncé souhaiter mener une enquête pour établir les faits et répondre à toutes ces questions. Mais l’armée Malienne rejette toutes ces accusations qu’elle qualifie de spéculations diffamatoires et invite dans son communiqué « à la retenue » tout en précisant qu’elle va ouvrir des enquêtes à chaque fois que les forces nationales sont accusé ».

Pour lever tous doutes et interrogations sur son opération, l’armée malienne affirme que « le respect des droits de l’homme de même que le droit international humanitaire reste une priorité dans la conduite des opérations ».

Cependant, pour des enquêtes indépendantes, les États-Unis, l’Union Européenne ont appelé ce dimanche, le gouvernement de transition à accorder l’accès de Moura à la Minusma. L’armée Malienne accordera-t-elle cet accès à la Minusma ? Attendons voir !