La Banque africaine de développement (BAD) a réalisé la plus importante augmentation de capital de son histoire durant la dernière décennie, passant de 93 milliards de dollars (Md$) en 2015 à 318 Md$ aujourd’hui, une réalisation sans précédent, a affirmé, mardi à Abidjan, le président de la Banque, Akinwumi Adesina.
« Grâce à ce capital, nous avons apporté un soutien financier sans précédent à tous les pays africains », s’est félicité M. Adesina lors de l’ouverture officielle des Assemblées annuelles de la BAD qui se tiennent jusqu’au 30 mai à Abidjan.
Il a précisé que sous sa présidence, la Banque a approuvé des financements à hauteur de 102 milliards de dollars, soit 46% du total des approbations de l’Institution depuis sa création en 1964, notant que le total des décaissements de la BAD a également augmenté en 10 ans pour atteindre 59 milliards de dollars, l’équivalent de la moitié de tous les décaissements de l’histoire de la Banque.
« La BAD a réalisé également en 10 ans la plus importante reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD) de son histoire, puisque nous avons réussi à mobiliser 8,9 milliards de dollars dans le cadre de sa 16e reconstitution », a ajouté M. Adesina.
Et de soutenir : « Il ne s’agit pas seulement de chiffres. Grâce à votre soutien collectif, cela représente un nouveau dynamisme, une nouvelle ampleur et un nouvel impact transformateur de la BAD, qu’il n’en a jamais eu dans son histoire ».
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Revenant sur la création d’Africa50, il a estimé qu’il est devenu une plateforme d’investissement en capital-investissement de premier ordre avec des sociétés de portefeuille d’une valeur de plus de 7 milliards de dollars.
« Nous avons maintenu les excellentes notations de crédit AAA de la Banque pendant 10 années consécutives auprès des trois agences de notation mondiales (Fitch, Moody’s et Standard and Poor’s), même pendant les périodes de turbulences de Covid-19 et les multiples défis auxquels sont confrontés plusieurs pays actionnaires », a fait savoir le président de la BAD.
Et de poursuivre : « Alors que mon mandat de président de la Banque touche à sa fin, je suis extrêmement fier du travail que nous avons accompli et de l’impact incroyable que la Banque a eu sur la vie quotidienne de millions d’Africains ».
Au cours de la dernière décennie, l’action de la BAD a eu un impact sur la vie de 565 millions de personnes, à travers le programme « High 5 » qui avait pour objectif d’éclairer, de nourrir, d’industrialiser et d’intégrer l’Afrique, ainsi que d’améliorer la qualité de vie des populations africaines, a indiqué M. Adesina.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernements africains, dont le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, le président du Ghana, John Dramani Mahama, et le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani.
Ces Assemblées, qui seront marquées par l’élection du nouveau président de la BAD, appelé à succéder à Akinwumi Adesina, en poste depuis 2015, ont pour objectif de catalyser un débat de fond sur la capacité du continent à prendre les rênes de son développement, en s’appuyant sur des politiques publiques efficaces, des partenariats stratégiques équilibrés et une intégration régionale renforcée.
Initié sous le thème « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement « , ce rendez-vous, qui rassemble plus de 6.000 participants, comprend la 60ème Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque et la 51ème Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement.