Au moins 82.000 personnes se sont réfugiées au Tchad au cours des dix derniers jours pour fuir l’Extrême-Nord du Cameroun, en proie à des violences communautaires, a annoncé mardi l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
« Il y a actuellement 82.000 réfugiés camerounais qui ont traversé le fleuve » Chari, qui sépare le Tchad et le Cameroun, a indiqué Papa Kysma Sylla, le représentant du HCR au Tchad, ajoutant que « les arrivées continuent ».
Depuis le début du mois, des affrontements entre pêcheurs et bergers dans le département du Logone-et-Chari ont fait au moins 22 morts et une trentaine de blessés graves, selon le HCR.
« L’hygiène est un grand souci tout comme l’éducation, car les femmes et les enfants représentent entre 50 et 60% des réfugiés », a déclaré Papa Kysma Sylla selon lequel quelque 43.000 personnes ont fui à N’Djamena, la capitale tchadienne.
D’après l’ONU, au moins une dizaine de villages camerounais ont été réduits en cendres dans les affrontements entre pêcheurs et bergers.
Le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, avait évoqué, dans un communiqué, une « situation préoccupante » et appelé « la communauté internationale à agir promptement pour fournir en urgence l’assistance nécessaire à ces nouveaux réfugiés ».
Pays d’Afrique centrale d’environ 17 millions d’habitants, le Tchad abrite aujourd’hui sur son territoire plus d’un million de réfugiés et de déplacés.
(Avec MAP)
