-Le 8 octobre, les députés ont approuvé une motion demandant la destitution du vice-président sur la base de onze motifs, dont ceux d’« atteinte à l’unité nationale », d’ «insubordination » envers le président
Le Sénat kényan doit entamer, mercredi, l’examen de la destitution du vice-président Rigathi Gachagua, accélérant le processus vers sa possible révocation, au lendemain d’un vote de l’Assemblée nationale, ont rapporté des médias africains.
Cette procédure inédite contre le numéro deux de l’État, lancée le 1er octobre par un député de la coalition présidentielle (Kenya Kwanza), marque le point culminant de plusieurs mois de conflit entre le président William Ruto et son adjoint, au pouvoir depuis leur victoire à la présidentielle d’août 2022., précise « Jeune Afrique »
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Le Sénat avait sept jours pour se saisir de ce dossier, mais l’a placé à l’ordre du jour de sa session de ce mercredi 9 octobre, quelques heures à peine après un vote de l’Assemblée nationale. Il doit désormais se prononcer dans un délai maximum de dix jours, indique le même média.
Le 8 octobre, les députés ont approuvé, par 282 voix sur 349, une motion demandant la destitution du vice-président sur la base de onze motifs, dont ceux d’« atteinte à l’unité nationale », d’ «insubordination » envers le président ainsi que de nombreuses suspicions de « crimes économiques » (détournements de fonds publics, conflits d’intérêts ou encore abus de pouvoir), rappelle Jeune Afrique.
Rigathi Gachagua, 59 ans, a promis de se battre « jusqu’au bout » contre cette procédure qu’il a qualifiée de « pure propagande » et de « complot visant à [le] chasser du pouvoir », précise la même source.
Les détracteurs du vice-président l’accusent de ne pas avoir soutenu le chef de l’État face aux manifestants qui demandaient sa démission. Depuis, Rigathi Gachagua s’estime mis à l’écart par le président, qui a commencé à se rapprocher du Mouvement démocratique orange (ODM), de Raila Odinga, souligne le média africain.
Agences