Algérie : Nomination d’un nouveau gouvernement

Tebboune

La composition d’un nouveau gouvernement en Algérie a été annoncée mercredi et qui intervient après les récentes élections législatives anticipées.

Selon un communiqué de la présidence algérienne, la nouvelle équipe, nommée par le président Abdelmajid Tebboune, est composée de 34 membres, soit deux de moins que dans le précédent gouvernement, dont trois femmes seulement.

Dix-sept ministres ont été reconduits parmi lesquels Kamel Beldjoud (Intérieur), Kamel Rezig (Commerce), Abderrahmane Benbouzid (Santé), Lotfi Benbahmed (Industrie pharmaceutique), Ammar Belhimer (Communication), Mohamed Arkab (Energie et mines).

Aux Affaires étrangères, Sabri Boukadoum est remplacé par Ramtane Lamamra, alors que Abderrachid Tebbi, ancien président de la Cour suprême, devient garde des Sceaux à la place de Belkacem Zeghmati.

Le 30 juin, M. Tebboune avait nommé Premier ministre Aïmène Benabderahmane, ministre des Finances dans l’équipe précédente. M. Benabderahmane va garder ses fonctions de grand argentier.

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Le 23 juin dernier, le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats définitifs des élections législatives marquées un faible taux de participation de 23 %.

Les résultats proclamés font ressortir que le parti du Front de libération nationale (FLN) reste toujours en tête avec 98 sièges, suivi des Indépendants avec 84 sièges, du Mouvement de la société pour la paix (MSP) avec 65 sièges et du Rassemblement nationale démocratique (RND) qui a remporté 58 sièges.

Il s’agit des premières législatives depuis le soulèvement populaire inédit et pacifique, né le 22 février 2019 du rejet d’un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, poussé près de deux mois plus tard à la démission après 20 ans de règne.

Après avoir enregistré un boycott majoritaire de l’élection présidentielle en 2019 et une abstention écrasante au référendum constitutionnel le 1er novembre 2020, ces législatives ont été « un énième échec des rendez-vous électoraux vains ».

Avant les élections, le Hirak, qui réclame en vain un changement radical du « système » de gouvernance en place depuis l’indépendance en 1962, a dénoncé une « mascarade électorale« .

Les partis d’opposition ont boycotté ce scrutin, rejeté également par le hirak.

( Avec MAP )