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Akinwumi Adesina : a-t-il tenu ses promesses à la tête de la BAD ?

Depuis son élection en 2015 à la tête de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina a promis de renforcer la coopération régionale, d’accélérer le développement économique et de promouvoir l’accès à l’énergie pour les populations les plus vulnérables du continent. Mais, après plusieurs années à la tête de l’institution, la question demeure : ces engagements ont-ils été tenus ?

Adesina, ancien ministre nigérian de l’Agriculture, a mis en avant une vision ambitieuse pour la croissance de l’Afrique, insistant sur l’importance d’investir dans des infrastructures, notamment dans l’énergie, l’agriculture et la santé, afin de bâtir un futur plus prospère et résilient. Dès son arrivée, il s’est également engagé à faire de la BAD une institution plus moderne, plus transparente et inclusive.

Sur le plan des réalisations, le bilan de l’ère Adesina présente plusieurs avancées. La banque a augmenté ses financements notamment dans l’énergie renouvelable, soutenant des projets solaires, hydroélectriques et éoliens, dans le but de faciliter l’accès à l’électricité pour des millions d’Africains. Par ailleurs, il a lancé des initiatives visant à soutenir l’agriculture, domaine clé pour la sécurité alimentaire et l’emploi.

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Cependant, certains observateurs estiment que ces progrès restent inégaux par rapport aux promesses initiales. La lutte contre la corruption, la gouvernance au sein de l’institution et la rapidité d’intervention face aux crises restent des enjeux majeurs. De plus, la pandémie de Covid-19 a révélé à la fois les vulnérabilités sociales et économiques de la région, soulignant que la tâche de la BAD demeure immense.

Des controverses et des détracteurs

Malgré une popularité relative, Adesina a aussi traversé des périodes de turbulence, notamment lorsque des accusations de conflit d’intérêts ont été portées contre lui — accusations qu’il a toujours démenties. Ces remous ont néanmoins entamé la crédibilité de sa gestion et mis en lumière les difficultés inhérentes à une gouvernance efficace dans les institutions africaines.

Alors que son mandat arrive à son terme, la question d’un bilan définitif reste ouverte. Si certains saluent ses initiatives pour renforcer la coopération régionale et attirer des investissements, d’autres lui reprochent un rythme de changement parfois jugé insuffisant face aux urgences du continent, notamment en matière de transition énergétique et d’inclusion sociale.

L’épreuve de la solidité de son leadership se joue donc aujourd’hui, tandis que l’Afrique continue de faire face à des défis d’envergure. La véritable mesure de son héritage pourrait bien résider dans sa capacité à transformer ses promesses en résultats tangibles pour les millions d’Africains qui comptent sur cette institution pour leur avenir.

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