Afrique du Sud: Zuma décide de se rendre dans un établissement correctionnel

Zuma

L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, s’est constitué prisonnier et a décidé, mercredi soir, de respecter l’ordre d’incarcération émis par la Cour constitutionnelle, a annoncé sa Fondation.

La haute juridiction du pays avait condamné, la semaine dernière, M. Zuma à 15 mois de prison pour outrage au tribunal et a ordonné qu’il se rende aux autorités avant le 4 juillet, sous peine d’être arrêté dans les trois jours suivant cette date limite.

«Zuma est en route pour se rendre dans un établissement correctionnel», a indiqué la Fondation dans un message sur Twitter.

L’ex-président a lancé, mercredi soir, un appel de dernière minute pour mettre fin à son arrestation imminente. Par l’intermédiaire de son avocat Ntanga Nkuhlu Attorneys, Zuma a écrit au juge en chef par intérim Raymond Zondo pour lui demander d’émettre une directive empêchant la police de l’arrêter alors que la date limite de mercredi à minuit approche.

Le ministère de la Police a indiqué que la police sud-africaine compte procéder à l’arrestation de Zuma, ce mercredi avant minuit, en l’absence de toute autre instruction de la Cour constitutionnelle.

« La police devra procéder à son arrestation avant minuit », a déclaré la porte-parole du ministère de la Police, Lirandzu Themba, soulignant que « ne pas le faire signifierait que le ministre de tutelle et le commissaire de police seraient aussi coupables d’outrage au tribunal ».

En avril dernier, la Cour constitutionnelle avait examiné une requête déposée par la Commission anti-corruption réclamant de la prison pour Zuma pour son refus de témoigner devant elle.

L’ex-président n’a pas respecté la décision de la Cour qui l’a obligé à apporter son témoignage concernant les accusations de corruption portées contre lui.

La Commission judiciaire, présidée par le juge Raymond Zondo, a été mise en place pour enquêter sur le phénomène de la « capture de l’Etat » qui renvoie aux vastes détournements de fonds publics par des hommes d’affaires, des politiciens et des fonctionnaires durant les deux mandats de Jocob Zuma (2009-2018).

( Avec MAP )