Le gouvernement sud-africain vient d’approuver un Livre blanc sur la politique nationale de migration de main-d’œuvre et de réglementation des mouvements et de l’emploi des ressortissants étrangers en Afrique du Sud.
«L’un des aspects les plus controversés du nouveau projet de loi est l’introduction de quotas d’emploi, qui limiterait le nombre d’immigrants que les entreprises peuvent embaucher et obligerait les employeurs à donner la priorité à l’embauche de citoyens sud-africains», a déclaré aux médias Khumbudzo Ntshavheni, ministre à la Présidence.
Il a expliqué que cette nouvelle politique vise à répondre aux attentes des Sud-africains en matière d’emploi, compte tenu de la hausse du taux de chômage et du sentiment que les ressortissants étrangers limitent l’accès au marché du travail.
Le nouveau projet de loi instaure des quotas sur le nombre total de ressortissants étrangers en situation régulière, titulaires d’un visa de travail, pouvant être employés dans des secteurs économiques majeurs tels que l’agriculture, l’hôtellerie et le tourisme, ainsi que la construction, entre autres, précise-t-on. «Cette politique complète d’autres mesures telles que l’application d’une liste de secteurs où les ressortissants étrangers ne peuvent pas obtenir de visas d’affaires», ajoute la même source.
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«Le projet de loi apporte une réponse attendue depuis longtemps à l’afflux de travailleurs migrants sans papiers dans l’économie sud-africaine au cours de la dernière décennie», souligne la Cosatu. Elle estime que ces limites sont cruciales pour une économie confrontée à des taux de chômage dangereusement élevés et en hausse, atteignant 43,1 % au niveau global et 72 % chez les jeunes.
Cependant, le Réseau des réfugiés sud-africains (SARLN) et Lawyers for Human Rights (LHR) ont déclaré que le Livre blanc sur la politique nationale de migration de main-d’œuvre soulève d’importantes inquiétudes quant au bien-être des réfugiés et des demandeurs d’asile en Afrique du Sud.
Il s’agit de la première politique nationale globale de migration de main-d’œuvre visant à gérer la migration de main-d’œuvre en Afrique du Sud, tant à l’entrée qu’à la sortie du pays, précise-t-on.