Afrique du Sud: un gouvernement d’union nationale voit le jour

Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a révélé, dimanche soir, la composition du Gouvernement d’union nationale (GNU), dont la formation a été attendue depuis l’annonce, il y a près d’un mois, des résultats définitifs des élections législatives du 29 mai.

«Onze partis politiques ont décidé de travailler ensemble, aussi bien au niveau du gouvernement que du Parlement», a déclaré M. Ramaphosa dans un discours télévisé, notant que le partenariat entre les membres de cette coalition sera guidé par une déclaration d’intention qui établit les principes fondamentaux et les priorités du programme gouvernemental.

Il a ajouté qu’eu égard aux nombreux défis auxquels le pays est confronté, ce gouvernement doit travailler dur pour apporter des solutions concrètes et atteindre les résultats escomptés.

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Le chef de l’Etat a de même signalé que la réduction de la taille de la septième administration du pays n’était pas possible, en raison du nombre important de formations politiques qui y contribuent.

La formation de ce nouveau gouvernement n’a tenu qu’à un fil, en raison des désaccords entre le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir depuis 30 ans, et le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), sur la répartition des portefeuilles ministériels.

Le bras de fer entre les deux formations politiques a atteint son paroxysme lorsque M. Ramaphosa aurait modifié, mercredi, les termes de l’accord initial, remplaçant une offre pour le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence (DTIC) par celle du ministère du Tourisme.

Lors du dernier scrutin, le parti de Nelson Mandela a obtenu seulement 40% des suffrages exprimés, soit le plus faible score jamais réalisé depuis les premières élections multiraciales organisées dans le pays en 1994. Il a été, ainsi, contraint de nouer des alliances avec d’autres partis politiques pour former un gouvernement de coalition.

Sur un total de 400 sièges à l’Assemblée nationale, l’ANC a obtenu 159, suivi par l’Alliance démocratique (87 sièges), le parti nouvellement crée de Jacob Zuma, «uMkhonto weSizwe» (MK) avec 58 sièges et les Combattants pour la liberté économique (EFF) avec 39 sièges.

Le taux de participation s’est établi à 58,63%, en baisse par rapport aux 66% enregistrés lors du précédent scrutin organisé en 2019.