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Afrique du Sud : Transfert d’éléphants au parc d’Addo pour restaurer l’équilibre écologique

Quelque 42 éléphants ont été transférés de la section principale du parc national des éléphants d’Addo, en Afrique du Sud, vers sa section nouvellement sécurisée de Kabouga, à 56 km, ont révélé jeudi les parcs nationaux sud-africains (SANParks).

«Cette mesure s’inscrivait dans le cadre des efforts visant à étendre l’aire de répartition des éléphants d’Addo, à rétablir l’équilibre écologique et à gérer une population dense d’éléphants», a déclaré aux médias Anban Padayachee, responsable de la conservation du parc.

Il a expliqué que la réintroduction des éléphants dans cette nouvelle zone du parc est essentielle à une vision plus large de conservation visant à réparer les écosystèmes dégradés par une restauration axée sur les espèces.

Le site de Kabouga avait été choisie, car il dispose d’eau douce, tandis que les autres sections du parc sont principalement constituées d’eau acide et salée, précise la même source, notant que le nouveau site, situé à environ 50 km par la route du camp principal, offrait un habitat restauré où les éléphants peuvent rétablir leur rôle écologique.

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M. Padayachee a de même souligné que le projet de transfert avait nécessité deux ans de planification intensive, avec la sécurisation des terres et la construction de clôtures, qui ont duré 18 mois dans la section de Kabouga.

Le parc a également dû faire appel à des scientifiques pour évaluer la quantité et la qualité de la végétation. «Les 42 éléphants sont issus de différents groupes familiaux, le plus grand groupe comprenant neuf individus. Le plus âgé a 52 ans, tandis que le plus jeune n’a que quatre mois», a déclaré le responsable.

Pour sa part, David Zimmermann, vétérinaire principal de SANParks, a indiqué que la translocation n’était pas sans défis, même si elle a été exécutée par une équipe d’experts composée de défenseurs de l’environnement, de vétérinaires spécialisés dans la faune sauvage et de spécialistes en logistique.

Les éléphants sont considérés comme des ingénieurs des écosystèmes, car leur présence transforme les paysages au bénéfice d’une multitude d’autres espèces. En dispersant leurs graines sur de vastes étendues, ils contribuent significativement à la diversité végétale et à la santé des écosystèmes, expliquent les Services des parcs nationaux sud-africains.

Et d’ajouter que la présence des éléphants à Kabouga devrait apporter des avantages écologiques, notamment la régénération de l’habitat et l’augmentation de la biodiversité.

Au-delà des avantages environnementaux, le retour des éléphants dans ce site présente de nouvelles opportunités pour les communautés environnantes à travers l’écotourisme, la création d’emplois et des initiatives éducatives, relève-t-on.

Le parc national des éléphants d’Addo, le troisième plus grand parc national d’Afrique du Sud, a été créé en 1931. Il abrite non seulement les Big Five (cinq grands animaux), mais aussi les sept grands, qui comprennent la baleine franche australe et le grand requin blanc.

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