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Afrique du Sud : Reprise du procès de Zuma et de la société d’armement française «Thales» pour corruption

Le procès pour corruption contre l’ex-Président sud-africain Jacob Zuma et la société d’armement française «Thales» est de retour, mardi, devant la Haute Cour de Pietermaritzburg (530 km de Pretoria).

Zuma et Thales sont accusés de corruption, de fraude, de racket et de blanchiment d’argent suite à la vente d’armes de plusieurs milliards de rands à l’Afrique du Sud en 1999.

La Haute Cour a rejeté une demande des mis en cause visant à obtenir l’abandon de leur procès pour corruption dans le cadre d’un trafic d’armes. L’ancien Président sud-africain et Thales ont demandé à être acquittés sommairement des accusations de corruption et de racket, au motif que des retards déraisonnables avaient entraîné la mort de témoins cruciaux.

Mais le juge Nkosinathi Chili a décidé que le procès pour corruption se déroulerait désormais comme prévu.

L’entreprise d’armement française va ainsi devoir déterminer si les charges retenues contre elle seront abandonnées, suite aux retards chroniques causés par les recours infructueux de Zuma contre les poursuites engagées contre lui.

Dans des documents judiciaires, l’avocat de Thales, Cameron Dunstan-Smith, a déclaré que la société avait plaidé non coupable de toutes les accusations portées contre elle en mai 2021 et que l’affaire avait été reportée 16 fois sans «faute de sa part».

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Pour sa part, l’avocat de l’ancien Président, Maître Naba Buthelezi, a soutenu que l’État «n’avait plus de dossier solide» contre Zuma parce que de nombreux témoins prétendument cruciaux étaient décédés.

Toutefois, l’État a fait valoir que la tentative de Zuma de s’appuyer sur les décès des témoins pour demander une ordonnance annulant ses poursuites au motif qu’il ne peut plus produire ou contester leurs preuves est «fatalement compromise» par un point crucial : il aurait été personnellement impliqué dans la corruption dont il est accusé.

Les équipes juridiques des requérants devraient ainsi débattre, ce mardi, de l’évolution future du procès.

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