Les perspectives de croissance économique de l’Afrique du Sud pour 2025 sont stables, mais restent modérées à 1% en raison de divers risques économiques nationaux et mondiaux, révèlent mardi des économistes sud-africains.
«Les prévisions de croissance économique du pays pour cette année restent inchangées à 1,0 %, en raison de l’incertitude géopolitique mondiale, des contraintes structurelles locales et de l’atténuation des pressions inflationnistes», soulignent dans un rapport 40 économistes, finalistes du concours de l’économiste de l’année organisé par le Bureau of Market Research (BMR).
Ils font constater que le produit intérieur brut (PIB) a connu une baisse progressive de février à juillet de cette année, reflétant ainsi un sentiment de croissance intérieure plus faible.
Leur prévision de croissance annuelle moyenne du PIB réel s’établit à 1,0 %, stable par rapport à juin, mais en baisse notable de 0,5 point de pourcentage par rapport aux 1,5 % prévus en février. Cela reflète une baisse progressive de l’optimisme quant aux perspectives de croissance intérieure dans un contexte de défis structurels persistants.
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L’inflation à la consommation a montré un ajustement persistant à la baisse, se déplaçant bien en dessous de l’objectif médian de la Banque de réserve sud-africaine (Sarb).
Les prévisions des économistes concernant le taux moyen d’inflation à la consommation ont été revues à la baisse à 3,7 %, en légère diminution par rapport aux 3,8 % de juin et nettement inférieures aux 4,1 % de février. Cette révision à la baisse durable place l’inflation bien en dessous du point médian de la fourchette cible actuelle de la banque centrale.
Le professeur Carel van Aardt, directeur de l’exploitation du BMR, estime que le fait que les attentes de croissance du PIB soient restées ancrées à un faible niveau de 1,0 % au cours des derniers mois montre le pessimisme sur le marché.
«Les problèmes sous-jacents, les contraintes énergétiques et infrastructurelles, les goulots d’étranglement logistiques, la volatilité mondiale due aux fluctuations et aux conflits géopolitiques, ainsi que l’incertitude politique, freinent la confiance et l’investissement, empêchant l’économie de prendre un élan significatif», a-t-il déclaré.
Sur le plan international, les économistes soulignent que la croissance du PIB mondial devrait rester stable à 2,5 %, en baisse de 0,4 point de pourcentage par rapport à février dernier.
Avec MAP