Plus de 46.000 ressortissants étrangers ont été expulsés l’année dernière de l’Afrique du Sud, a révélé jeudi le ministère de l’Intérieur.
«Plus de 46.000 immigrants illégaux ont été expulsés au cours de l’année écoulée, soit le double de celui effectué en France qui affichait auparavant le taux d’expulsion le plus élevé», a déclaré le ministre Leon Schreiber.
Il s’est targué du fait que les expulsions effectuées par l’Afrique du Sud dépassent celles opérées par la France (22 000) et l’Allemagne (20 000) combinées au cours de la même période.
«Au 31 mars, le nombre d’expulsions d’immigrants illégaux avait augmenté à 46 898», a précisé M. Schreiber, attribuant ce résultat à l’efficacité des opérations de contrôle et à une meilleure collaboration entre l’Autorité de gestion des frontières, le service de police sud-africain et les forces de l’ordre locales.
Face à la montée de la xénophobie en Afrique du Sud, le ministère de l’Intérieur a annoncé son intention de durcir les lois sur l’asile et l’immigration, ce qui aura des conséquences considérables pour les ressortissants étrangers qui cherchent refuge dans le pays.
Selon Khangelani Moyo, chercheur à l’université de l’État-Libre, 25 % des réfugiés et des demandeurs d’asile viennent d’Éthiopie, 23 % de la République démocratique du Congo, 11 % de Somalie, 10 % du Bangladesh et 6 % du Zimbabwe.
Le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile est peut-être faible, mais il alimente une hostilité plus profonde à l’égard des étrangers, dont la population a augmenté au cours des trois dernières décennies, alors que le taux de chômage en Afrique du Sud est monté en flèche pour atteindre environ 32 %, a-t-il dit.
Selon les Nations Unies, environ 250.000 réfugiés et demandeurs d’asile vivent en Afrique du Sud. Ces personnes sont distinctes des ressortissants étrangers, avec ou sans papiers, qui se trouvent dans le pays pour d’autres raisons, notamment parce qu’ils sont à la recherche de meilleures opportunités économiques.
Avec MAP
