Une délégation du Parlement marocain participe aux travaux de la cinquième session de la sixième Législature du Parlement panafricain, qui se tient du 16 juillet au 1er août 2025 au siège du Parlement panafricain à Midrand, en Afrique du Sud.
La délégation comprend Laila Dahi (Groupe du Rassemblement national des indépendants), Khadija Arouhal (Groupe du Progrès et du socialisme), et Abdessamad Haiker (Groupement PJD), de la part de la Chambre des Représentants, ainsi que Hanae Belkheir (Groupe UGTM), de la part de la Chambre des Conseillers, indique un communiqué conjoint des deux Chambres du Parlement marocain.
Cette session se tient sous le thème de l’Union africaine pour l’année 2025: « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine grâce aux réparations », visant à attirer l’attention sur les injustices historiques accumulées au fil des siècles en raison du colonialisme et de la traite des esclaves, dont les effets perdurent jusqu’à aujourd’hui, influençant encore le présent et l’avenir du continent, en accentuant les disparités économiques et sociales et en entravant le développement global, ajoute la même source.
L’objectif est également de pousser les États, ainsi que les institutions africaines et internationales, à ouvrir un débat sérieux sur les mécanismes de justice et de réparation, non seulement sur le plan juridique et économique, mais aussi en matière de restauration de la dignité et de réconciliation historique, reconnaissant les victimes de ces violations et soutenant les initiatives de justice sociale et d’égalité au sein des sociétés africaines et de la diaspora africaine dans le monde.
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Au cours de cette session, plusieurs thèmes et projets de lois modèles prioritaires pour le continent seront présentés et débattus, dont le projet de loi modèle sur l’égalité et l’équité entre les sexes.
Les discussions porteront également sur la Convention de l’Union africaine pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, adoptée par le Sommet de l’Union en février 2025. Ce débat s’inscrit dans la continuité du soutien du Parlement au processus de ratification de cette convention. D’autres questions urgentes seront également abordées, notamment la situation des droits de l’homme en Afrique, l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes, ainsi que l’examen de la situation de la paix et de la sécurité sur le continent.
Il sera également question de la bonne gouvernance et de la démocratisation de l’enseignement, avec un accent particulier sur les moyens de transformer et d’innover le système d’enseignement africain au profit de la jeunesse du continent au XXIe siècle, en adoptant des mécanismes d’apprentissage virtuel et des technologies modernes afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et de l’adapter aux exigences de l’époque.
Une partie du débat sera également consacrée à la structure financière internationale et à la position de l’Afrique à son égard, ainsi qu’à l’évaluation du rôle du Parlement panafricain dans la promotion du processus d’intégration continentale, dans le but de renforcer l’action africaine commune et de répondre efficacement aux défis actuels.
Le Parlement panafricain est un organe consultatif de l’Union africaine, composé de parlementaires des États membres de l’Union. Il a été institué par l’article 5 de l’Acte constitutif de l’Union africaine et a officiellement commencé à exercer ses missions le 18 mars 2004.
Chaque État membre de l’Union africaine est représenté par cinq parlementaires, issus de la majorité et de l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leurs parlements ou institutions législatives nationales.