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Afrique du Sud : les troubles à l’université Fort Hare sont un acte « criminel »

Les troubles ayant secoué cette semaine l’université Fort Hare, une des prestigieuses universités d’Afrique du Sud, ne sont pas une manifestation, mais un acte « criminel », selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Formation, Buti Manamela.

« Ce qui s’est passé à Fort Hare n’est pas une manifestation, c’est criminel. Cela détruit les opportunités, érode la confiance et sape les rêves de milliers de jeunes qui voient dans l’éducation leur seule chance d’une vie meilleure », a déclaré le ministre, samedi à la presse, en réaction au tournant violent des événements dans cette institution.

Jeudi dernier, l’université Fort Hare, située à Alice dans la province du Cap-Oriental, a suspendu ses activités à la suite de violences étudiantes, au cours desquelles plusieurs bâtiments ont été incendiés.

La direction de l’université a été prise au dépourvu lorsque des étudiants ont mis le feu à six bâtiments de l’établissement. Certains abritaient des artefacts et documents cruciaux, y compris des sujets d’examen et des recherches non finalisées.

Les troubles ont éclaté lundi suite à des changements dans la gouvernance estudiantine, alors que le Conseil représentatif des étudiants sortant réclame la démission du vice-chancelier de l’université en raison de favoritisme présumé, de mauvaise gestion et de prolongation irrégulière de son mandat.

Lire aussi : Afrique du Sud : incendies et tensions étudiantes paralysent l’Université Fort Hare

La presse locale rapporte qu’au moins six bâtiments ont été incendiés, tandis que d’autres, notamment les installations agricoles et celles des affaires étudiantes, ont été ravagées, assurant que les dégâts sont estimés entre 250 et 500 millions de rands.

« Les étudiants doivent pouvoir poursuivre leurs études dans la paix et la sécurité. C’est non négociable. L’université doit s’assurer que l’année académique ne soit pas compromise », a souligné le ministre.

Il a indiqué que la priorité immédiate est de garantir que le programme académique reprenne dans la semaine à venir. « J’ai demandé au Conseil et à la direction de l’université de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour rouvrir l’établissement en toute sécurité et permettre la continuité de l’enseignement, y compris, si nécessaire, des modalités temporaires en ligne ».

Le conseil de l’université doit se réunir dimanche pour examiner les griefs des étudiants.

Le ministre a expliqué qu’il fournirait un rapport plus détaillé sur la situation après avoir consulté une équipe ministérielle, qui a engagé cette semaine un dialogue avec les étudiants, le personnel et d’autres parties prenantes de l’université pour trouver une solution permanente à la crise.

Fondée en 1916, l’université Fort Hare a été fréquentée par de nombreux militants anti-apartheid et leaders régionaux ayant combattu la colonisation, tels que Nelson Mandela en Afrique du Sud, l’ancien dirigeant du Zimbabwe Robert Mugabe et Seretse Khama du Botswana.

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