En Afrique du Sud, les hommes vivent en moyenne sept ans de moins que les femmes, avec une espérance de vie d’environ 62 ans, révèlent une étude publiée mercredi.
Cette disparité est en grande partie attribuée à des risques sanitaires évitables, à des diagnostics tardifs et à une réticence alarmante à rechercher des soins préventifs, soulignent des chercheurs de l’organisme «Bestmed Medical Scheme».
Ils expliquent que les problèmes persistants de peur, de stigmatisation et d’une culture d’évitement profondément ancrée entourant les examens médicaux et les dépistages de santé continuent de faire des victimes. «Trop d’hommes ne consultent un médecin que lorsqu’il est déjà trop tard », prévient le Dr Lee Moses, conseiller médical au même organisme.
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L’étude dresse un tableau inquiétant de la santé masculine dans le pays. Outre l’écart considérable d’espérance de vie, les chercheurs observent une tendance inquiétante concernant les diagnostics d’autres maladies, notamment la prostate.
Ils relèvent que la stigmatisation liée au dépistage décourage de nombreuses personnes de recourir à ce service de santé essentiel. Pour lutter contre cette crise silencieuse, les hommes sont encouragés à pratiquer régulièrement des auto-examens et à se soumettre à un dépistage annuel, afin de détecter précocement d’éventuels problèmes avant qu’ils ne dégénèrent en affections potentiellement mortelles, préconisent-ils.
L’étude révèle que les hommes sont davantage exposés aux maladies chroniques, notamment le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardiaques et les troubles mentaux. Ces pathologies sont souvent diagnostiquées trop tard en raison de consultations médicales tardives.
Avec MAP